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Pascale Déry encourage les cégeps à puiser dans leurs « surplus » budgétaires
En entrevue à Radio-Canada, la ministre a abordé plusieurs dossiers chauds des rentrées collégiale et universitaire qui sont à nos portes.
Fannie Bussières McNicoll Radio-Canada
La ministre de l'Enseignement supérieur, Pascale Déry, réaffirme sa volonté d'imposer des efforts budgétaires aux cégeps et appelle les directions d'établissements à « utiliser une partie de leurs surplus pour atténuer l’impact des choix qu’elles doivent faire ».
Il y a des surplus qui ont été accumulés, certaines enveloppes n’ont pas été utilisées. Il y a 450 millions de dollars de fonds cumulés dont une partie est disponible [pour les cégeps]. On les encourage à les utiliser, explique la ministre en entrevue avec Radio-Canada.
Bien qu'elle reconnaisse que le contexte soit difficile, Pascale Déry réitère qu'en raison d'un manque à gagner de 150 millions de dollars, les cégeps doivent faire des efforts budgétaires.
Moi, je n’ai pas l’intention de demander [qu’on remette] les 150 millions de dollars de manque à gagner puisqu’il y a ces surplus dans lesquels on peut piger pour être capable d’arriver à un certain équilibre plus tard dans l’année.
Une citation dePascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur
Alors que les cégépiens amorcent cette semaine leur rentrée, la ministre Déry a reconnu que la croissance des dépenses dans les cégeps était bien moindre.
Cela dit, il y a dans le réseau collégial des surplus, a-t-elle insisté. Ce petit coussin, cet argent mis de côté, le gouvernement de François Legault invite les collèges à l'utiliser. Certains cégeps le font, assure la ministre de l'Enseignement supérieur, que ce soit en Outaouais ou ailleurs.
Youri Blanchet, président de la Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ), réplique que le surplus auquel la ministre fait référence fond comme de la neige au soleil dans bien des cégeps, et que ces sommes prévues pour des situations d’urgence sont déjà attribuées au budget de fonctionnement dans bien des cas. Et ce ne sont pas tous les cégeps qui ont de tels fonds non plus, rappelle-t-il.
Les besoins sont en constante augmentation et le nombre d’étudiants aussi, renchérit Benoit Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).
