Rentrée dans les cégeps - Piger dans les surplus, une fausse solution!

À l’aube de la rentrée scolaire dans les cégeps et les collèges, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) s’inquiète des efforts qui sont demandés au personnel et des services offerts aux étudiants.

le président du SPGQ, Guillaume Bouvrette.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, exige aux institutions collégiales de piger dans leurs surplus pour atteindre les restrictions de 151 M$ qu’elle leur a imposées : « C’est une fausse solution! Les cégeps n’ont pas tous des surplus budgétaires. Etceux qui en ont sont souvent déjà affectés pour répondre aux besoins criants. Les choix du gouvernement accentuent l’épuisement du personnel et fragilisent les services aux étudiants. Plutôt que de nier la réalité, la ministre devrait reconnaître l’ampleur des besoins et donner aux cégeps les moyens nécessaires pour accomplir leur mission », critique le président du SPGQ, Guillaume Bouvrette.

Le réseau collégial fait face à une croissance du nombre d’étudiantes et d’étudiants : « Cela devrait être une bonne nouvelle puisque nos jeunes adultes sont plus scolarisés. Cependant, avec les restrictions infligées, c’est synonyme dediminution de services et de l’accompagnement psychosocial. Les premières victimes de cette logique comptable seront assurément les étudiantes et les étudiants », déclare M. Bouvrette.

Malgré que le gouvernement crie haut et fort qu’il n’y aura pas de répercussions sur les étudiantes et étudiants, la réalité en est autre : « Concrètement, lorsqu’un cégep voit sa clientèle augmentée de 15% et qu’un poste d’aide pédagogique individuelle (API) est aboli, par exemple, cela implique que les collègues doivent jongler avec une hausse de 30% des étudiants qui leur sont attitrés. Combien de personnes feront-elles de mauvais choix pour leur session en coursfaute d’avoir pu rencontrer leur API à l’arrivée de la période fatidique pour l’abandon des cours? Les impacts sur leur avenir seront importants, et ce, parce qu’elles n’auront pas eu accès aux services de qualité auxquels elles ont droit », conclut le président du SPGQ.

À propos du SPGQ

Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 35 000 spécialistes, dont environ 26 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 répartis dans les secteurs de la santé, de l'enseignement supérieur et au sein de diverses sociétés d’État.

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Source

Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec

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