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Pas pressés de décrocher leur diplôme

À peine un tiers des cégépiens sont diplômés dans les temps

Selon les plus récentes données gouvernementales, le taux d’obtention du diplôme de cégep dans les délais, dans le réseau public, a encore diminué, pour se situer à 33,1 % pour les formations préuniversitaires et à 32,4 % pour les techniques.

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Louise Leduc La Presse

À peine un tiers des cégépiens obtiennent leur diplôme dans les temps prévus, soit en deux ans pour les formations préuniversitaires et trois ans pour les programmes techniques. Les changements de cap, les sessions allégées et le travail rémunéré ralentissent la cadence de la vaste majorité.

Selon les plus récentes données gouvernementales obtenues à la suite d’une demande d’accès à l’information de La Presse, le taux d’obtention du diplôme de cégep dans les délais, dans le réseau public, a encore diminué, pour se situer à 33,1 % pour les formations préuniversitaires (cohorte de 2018 à 2020) et à 32,4 % pour les techniques (cohorte de 2017 à 2020). Dans les deux cas, depuis 2010, les taux ont descendu d’un peu plus de deux points de pourcentage.

Au bout du compte, en y ajoutant une, deux ou trois années de plus, le taux de diplomation est finalement de 64 % au cégep, selon le ministère de l’Enseignement supérieur.

Élève en techniques de travail social au cégep régional de Lanaudière à Terrebonne, Sabrina Noël compte parmi ceux qui finiront plus tard que prévu. « J’ai commencé le cégep en ayant huit cours par semaine. Quand c’est revenu en présentiel, je savais qu’en ajoutant le temps de déplacement, je ne pourrais plus continuer à ce rythme-là, vu que je travaille aussi 20 heures par semaine. »

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Comme la majorité des cégépiens, Sabrina Noël finira son cégep hors délai.

Ses parents paient ses études ; elle paie, pour sa part, toutes les dépenses liées à sa voiture, dont elle ne pourrait pas se passer, selon elle. « J’habite à Bois-des-Filion et en transports en commun, les horaires ne sont pas fameux. »

Le cas de Sabrina Noël illustre bien les conclusions de l’étude Regard sur l’allongement des études au collégial, parue en janvier 2020. La chercheuse Émilie Langlois-Bellemare y explique que la réduction du nombre de cours par session et l’augmentation de la proportion d’élèves qui changent de programme sont les deux principales raisons expliquant les diplomations hors délai.

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30 janvier 2023