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Collège Dawson
Aya Tir, majore de promotion 2025 : s’investir pour montrer la voie
Le 18 juin dernier, Aya Tir s’est adressée à l'ensemble des diplômé·es du Collège Dawson à titre de majore de promotion. Aya a pris la parole à la fin de la cérémonie de l’après-midi, pendant laquelle les finissantes et finissants en sciences humaines et administration sont montés sur scène pour recevoir leur diplôme. Elle a partagé cet honneur avec Alessia Panait, qui s’est exprimée lors de la cérémonie du soir.
Inscrite au profil Droit, société et justice du programme de sciences humaines, Aya a eu l'occasion d'explorer des sujets qui lui tiennent à cœur, tels que l'accès au système judiciaire et l'inégalité systémique. « Mes cours m'ont donné les outils conceptuels pour mieux comprendre les structures de notre société », explique-t-elle.
Citant les moments forts de son parcours à Dawson, Aya mentionne avoir représenté le Collège au débat oratoire du Barreau de Montréal sur le thème de l'abolition du système carcéral, se rendant jusqu'en demi-finales. Elle a également remporté la première place au concours organisé par le club Dawson Debate Union.
De nombreux autres clubs étudiants ont enrichi son expérience à Dawson. « J'y ai tissé des liens importants, et ces activités nous ont permis de façonner la vie étudiante et notre expérience collective. »
À titre de présidente du club North Africa Now, Aya a notamment participé à l'organisation du repas de l'iftar lors du ramadan, en collaboration avec la Muslim Student Association. Elle a également participé à la semaine multiculturelle de Dawson (c'est d'ailleurs à cette occasion qu'a été prise la photo ci-dessous, dans laquelle elle porte une robe kabyle, un vêtement traditionnel algérien).
Des enseignantes inspirantes
Plusieurs personnes ont inspiré Aya pendant son parcours à Dawson : « Miss Gilbert » l'a encouragée à se porter candidate pour être majore de promotion, et c'est dans un cours d'introduction à la sociologie donné par Kelly Phipps qu'Aya a entrepris l'un des projets qui lui inspirent le plus de fierté.
Mais de toutes les personnes qui lui ont transmis leur savoir, sa mère arrive toujours au premier rang. « Sa résilience est ce qui me motive le plus lorsque j'ai envie d'abandonner », dit-elle à propos de cette femme qui a réussi à obtenir son doctorat et à devenir professeure d'université malgré toute une vie de discrimination et de difficultés. « Je me dis toujours que si ma mère a pu faire tout cela, malgré les obstacles qu'elle a dû affronter, je dois viser encore plus haut. Je le lui dois à elle, mais je me le dois aussi à moi-même. »
Un discours qui vient du coeur
Dans son discours, Aya a tout d'abord remercié ses frères et sœurs ainsi que ses parents. D'origine algérienne, ils sont venus s'installer au Canada après avoir été victimes de discrimination en France.
Aya a aussi tenu à partager une prise de conscience qu'elle a faite à propos d'elle-même : « On m'a toujours dit de ne pas prendre les choses trop personnellement. De ne pas prendre tout à cœur. D'ignorer les personnes malveillantes et de ne pas laisser les critiques m'atteindre. Mais voici la vérité : je ne serais pas qui je suis aujourd'hui si je n'avais pas pris les choses à cœur. Les moqueries, les échecs, les questionnements, les souffrances des autres : j'ai pris tout ça à coeur. Parce que, quand on prend quelque chose à cœur, on s’en soucie vraiment. Et quand on s’en soucie, on agit. On apprend. On évolue. On montre la voie. »
Aya a encouragé les autres diplômé·es à s'engager et à participer activement à tous les aspects de la vie qui leur tiennent à cœur : les amitiés, les passions, l'acquisition de connaissances.