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La réalité virtuelle au service des futurs ambulanciers


Article publié par Le Devoir - Stéphane Gagné Collaboration spéciale
17 novembre 2018

Photo: Unsplash Grâce à la technologie de simulation par réalité virtuelle totalement immersive (SRVTI), l’étudiant pourra, lors de sa formation, offrir les soins préhospitaliers à un mannequin aux prises avec un infarctus, par exemple.

Ce texte fait partie d'un cahier spécial.

Le prix Acfas Denise-Barbeau est décerné cette année à Ivan L. Simoneau, enseignant et chercheur au Centre de recherche et de formation par simulation (CEREFS) du cégep de Sherbrooke. L’Acfas reconnaît ainsi l’utilité des travaux entrepris en simulation clinique par réalité virtuelle expérimentés par Ivan L. Simoneau et son équipe, à destination des étudiants en soins préhospitaliers.

Imaginez un instant. Vous étudiez en soins ambulanciers et, à la fin de vos études, une fois sur le terrain, vous devez donner des soins préhospitaliers à une personne victime d’infarctus. Or, bien que l’on vous ait expliqué quoi faire dans une telle situation durant votre formation, vous n’avez jamais eu l’occasion de la vivre en temps réel.

Les travaux entrepris par Ivan L. Simoneau et ses collaborateurs, Bruno Pilote et Sylvain Lemieux, chercheurs eux, au cégep de Sainte-Foy pourraient bien combler ce manque. Grâce à la technologie de simulation par réalité virtuelle totalement immersive (SRVTI), l’étudiant pourra, lors de sa formation, dispenser les soins préhospitaliers à un mannequin aux prises avec un infarctus par exemple, mais de façon simulée. Cela aura pour effet d’améliorer les programmes d’études offerts aux futurs ambulanciers ainsi que la formation continue des professionnels déjà sur le terrain. Ceux-ci auront en effet l’occasion de vivre virtuellement diverses situations qu’ils pourraient bien rencontrer au cours de leur carrière.

Outil de formation
À l’heure actuelle, les professeurs doivent faire preuve d’une grande imagination pour transmettre aux étudiants le contenu des cours clinique et les préparer au mieux à leur future pratique.

« Grâce à l’outil technologique que nous expérimentons, il sera possible de leur faire vivre des expériences de situations cliniques qui seront très proches de ce qu’ils vivront dans la réalité, une fois dans le métier », affirme M. Simoneau. Selon lui, l’outil permettra aussi d’uniformiser la formation donnée, car tous les étudiants pourront profiter des mêmes simulations. Ils seront ainsi mieux préparés pour leurs stages.

Ce projet, qui a obtenu une subvention en juin 2017, en est présentement à sa dernière phase. Dans la proposition de recherche, présentée dans le cadre du Programme d’aide à la recherche sur l’enseignement et l’apprentissage, M. Simoneau et son équipe mentionnaient que cet outil pourrait aussi améliorer le taux de réussite à l’examen pratique du Programme national d’intégration clinique que doivent passer les ambulanciers en formation. Depuis 2012, ce taux de réussite est de 58 % alors que, dans les autres disciplines de la santé, il se situe à 80 % à la première tentative. Les échecs sont en effet très nombreux lors de l’examen pratique.