Nouvelles

La nouvelle autonomie des hygiénistes dentaires

Depuis 2020, des dizaines d’hygiénistes dentaires ont ouvert des cabinets dans lesquels elles pratiquent seules, sans la supervision d’un dentiste. Un fait encore méconnu, qui facilite l’accès aux soins. 

Au volant de sa camionnette, l’hygiéniste dentaire Mélissa Gervais parcourt l’Outaouais pour prodiguer des soins dentaires dans son véhicule aménagé en clinique mobile ou directement au domicile de ses patients. « Pour moi, c’est la meilleure façon de répondre aux besoins des gens qui n’ont pas accès aux cliniques traditionnelles, comme les personnes âgées, à mobilité réduite ou malades », lance la fondatrice de ChezSoi Dentaire. Certaines clientèles, par exemple les enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme, reçoivent les soins avec moins de crainte dans le confort de leur maison. 

Cette petite révolution sur roues existe grâce à la détermination de Mélissa Gervais, mais n’aurait pas été possible sans la loi 15, qui confère une autonomie professionnelle inédite aux hygiénistes dentaires. Depuis septembre 2020, elles sont autorisées à pratiquer certains actes sans la supervision d’un dentiste. « Cette loi nous a permis d’avoir notre propre champ d’exercice et la reconnaissance de nos compétences, explique Jean-François Lortie, président de l’Ordre des hygiénistes dentaires du Québec (OHDQ). Ça a été un grand tournant. »

L’un des effets de cette nouvelle autonomie a été la création de cliniques d’hygiène dentaire indépendantes, sans dentiste

Dix cégeps offrent le diplôme d’études collégiales (DEC) en techniques d’hygiène dentaire. Pour pratiquer, les hygiénistes dentaires doivent obtenir un permis d’exercice délivré par l’Ordre, puis suivre régulièrement des formations.

Lire la suite

le 21 octobre 2024 – l'Actualité