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Cégep Drummond - Centre collégial d’expertise en gérontologie (CCEG|CCTT)

Prévenir le suicide et promouvoir la vie chez les personnes aînées

Le Centre collégial d’expertise en gérontologie (CCEG|CCTT), le Centre d’écoute et de prévention suicide Drummond (CEPS) et leurs partenaires amorcent un projet de recherche sur la prévention du suicide qui vise les milieux de vie collectifs pour personnes aînées.

(Crédit photo : Service des communications)

Photo :
Rangée arrière : Carmen Lemelin, Ph.D., psy et chercheuse principale du projet au CCEG, Valérie Labrosse, directrice générale de Jazz Drummondville, Mélisa Audet, Ph.D., gérontologie et cochercheuse du projet au CCEG, Sandrine Vanhoutte, directrice générale de CEPS Drummond et cochercheuse du projet, Nathalie Guindon, coordonnatrice du projet au CCEG

Rangée avant : Nathalie Benoît, présidente du CEPS Drummond et Caroline Dion, responsable au déploiement des programmes au CCEG.

Un montant de 308 000 $ a été octroyé par le Fonds de recherche du Québec (FRQ) au CCEG|CCTT pour adapter, implanter et évaluer le programme «École créatrice d’espoir» pour les milieux de vie collectifs pour personnes aînés afin de prévenir le suicide et promouvoir la vie auprès de celles-ci.

Le suicide est une tragédie évitable touchant tous les groupes d’âge, les personnes aînées ne faisant pas exception. «Alors que la proportion de personnes aînées ne cesse de s’accroitre, les questions liées au suicide chez ces dernières demeurent trop souvent négligées. Les milieux de vie collectifs sont des environnements de proximité qui présentent un fort potentiel pour rejoindre différentes personnes aînées aux profils variés dans leur quotidien», fait savoir la cochercheuse du projet pour le CCEG|CCTT, Mélisa Audet, Ph.D., gérontologie.

«Ce projet de recherche intervention se fera par, avec et pour les personnes aînées vivant en milieux de vie collectifs. De plus, l’implication de tous les acteurs de ces milieux et de nos partenaires est essentielle pour parvenir à adapter le programme afin d’y cultiver le bien-être, l’espoir et le désir de vivre», ajoute la chercheuse principale du projet pour le CCEG|CCTT, Carmen Lemelin, Ph.D., psy.

Le projet sera d’une durée de trois ans. La première étape sera celle de la consultation au sein de milieux de vie collectifs partenaires afin de bien comprendre les manifestations reliées à la détresse, au désir de mourir et au suicide et celles en lien avec l’espoir, le bien-être et le désir de vivre des personnes aînées.

L’adaptation du programme «École créatrice d’espoir» pour celui de «Milieux créateurs d’espoir», basée sur les besoins et réalités des personnes aînées vivant en milieux de vie collectifs, se fera à la seconde année du projet. La réalité terrain des intervenant.e.s, et des gestionnaires qui y œuvrent sera aussi prise en considération.

Par la suite, lors de la troisième année, le programme adapté sera implanté dans cinq milieux de vie collectifs pour aînés au Centre-du-Québec soit, Manoir Drummond, La Maisonnée d’antan de Saint-Germain, Jazz Drummondville, Villa du parc de Warwick ainsi que, l’office d’habitation Aide et support aux Aînés de Victoriaville. Ces derniers ont notamment été sélectionnés en tant que partenaires pour constituer une bonne représentation de la diversité de l’offre d’habitation collective pour aînés dans la région.

«Ce projet représente une formidable opportunité d’enrichir la vie en résidence pour aînés. En adaptant des outils éprouvés, nous créons un environnement où le bien-être, l’écoute et la prévention prennent toute leur place. Une telle initiative apporte une richesse inestimable aux hébergements pour personnes aînées, tant pour les résidents que pour le personnel», indique la directrice générale et cochercheuse du CEPS Drummond, Sandrine Vanhoutte.

Le programme «École créatrice d’espoir» développé par le CEPS est implanté dans 31 écoles et milieux éducatifs du territoire. Depuis ses débuts, près de 7200 élèves et près de 700 adultes ont été touchés par l’initiative, qui se déploie actuellement ailleurs au Québec, dont à Montréal.

C’est lors d’une rencontre entre le CEPS Drummond et le CCEG|CCTT que l’idée a germé, soit celle d’adapter le programme «École créatrice d’espoir» aux résidences pour aînés (RPA). Avec les jeunes, à travers le programme «École créatrice d’espoir», le CEPS sème l’importance de la santé mentale positive,  inculque des valeurs d’écoute, de bienveillance et d’entraide, et ce, dans l’objectif de former des adultes aptes à reconnaître leurs émotions, à s’exprimer et à demander de l’aide dès les premiers signes de détresse. Les personnes aînées n’ont pas toutes eu accès à ce type d’apprentissage dans leur jeunesse. Plusieurs ont grandi dans un contexte où l’on devait «se débrouiller seul», alors qu’exprimer ses émotions était parfois perçu comme un signe de faiblesse. À cela s’ajoute une réalité parfois difficile, par exemple, celle d’avoir été autonome toute sa vie, actif et engagé dans différentes sphères, et du jour au lendemain, de vivre une perte d’autonomie, de se retrouver isolé et d’être incapable de faire les activités qui autrefois apportaient tant de joie.

Une fois le projet de recherche terminé, c’est le CEPS qui assurera le déploiement du programme à travers le Québec, et ce, avec la collaboration de différents partenaires. Outre le CCEG|CCTT, le CEPS Drummond et les milieux de vie collectifs ci-haut mentionnés, ces organisations ont été sollicitées afin d’appuyer le projet et ont d’emblée accorder leur soutien à celui-ci : l’Association des centres d’écoute téléphonique du Québec (ACETDQ), le Regroupement des centres de prévention du suicide du Québec (RCPSQ), le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA), la Direction de la santé publique CIUSSS-Mauricie/Centre-du-Québec. Deux cochercheuses complèteront l’équipe, il s’agit de Sophie Beauparlant du Laboratoire d’innovation en communication scientifique rattaché au Cégep de Jonquière (LICS) d’ailleurs, l’adaptation des éléments graphiques, la conception des visuels spécifiques au programme ainsi que, la création du matériel de déploiement seront réalisés par le LICS, puis, Sylvie Lapierre, Ph.D., psy,  de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), possédant une expertise reconnue internationalement sur la thématique du suicide chez les personnes aînées.

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez avez des idées suicidaires, appelez au 819 477-8855 ou consultez le site web pour plus de ressources.

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 Pour plus de détails:

Carmen Lemelin

Chercheuse principale du projet au CCEG | CCTT

carmen.lemelin@cegepdrummond.ca

Sandrine Van Houtte

Co-chercheuse et Directrice générale du CEPS Drummond

direction@cepsd.ca

Tél. : 819 478-5806, poste 224

17 avril 2025