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FÉDÉRATION DU PERSONNEL PROFESSIONNEL DES COLLÈGES

La FPPC-CSQ dénonce les multiples restrictions budgétaires dans les cégeps

et demande un financement à la hauteur des besoins du réseau

La Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) exprime de vives inquiétudes face au budget 2025-2026 du gouvernement du Québec, qui impose une rigueur budgétaire compromettant les services professionnels dans les cégeps.

Malgré une autre augmentation prévue du nombre d'étudiantes et d'étudiants, aucun investissement additionnel n'est prévu. Au contraire, le gel des embauches, le plafonnement des heures rémunérées et les restrictions budgétaires affaibliront à coup sûr la capacité des cégeps à répondre adéquatement aux besoins grandissants de leur communauté. Cela ne laisse rien présager de bon quand on pense à l'austérité budgétaire annoncée dans les cégeps pour 2026-2027.

Un financement insuffisant aux répercussions majeures

« L'accroissement de la clientèle collégiale nécessite une augmentation des ressources, mais les embauches de personnel professionnel ne suivent pas, mettant en péril la qualité des services offerts. Ce budget ignore les conséquences d'un sous-financement chronique sur la réussite étudiante et sur les services aux cégeps. En plus, le budget annonce encore plus de coupes l'an prochain », déplore Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ.

Aussi, plusieurs bâtiments vieillissants requièrent des rénovations majeures pour assurer des conditions d'apprentissage optimales. L'absence d'un plan de financement clair pour leur modernisation et leur entretien met en péril la sécurité des installations, leur efficacité énergétique et leur adaptation aux nouvelles réalités pédagogiques. Comment garantir un environnement d'apprentissage adéquat dans cette situation? De plus, les locaux manquent dans plusieurs cégeps et sans investissement, les cégeps devront potentiellement refuser des candidatures étudiantes simplement par manque d'espace.

Des services essentiels sous pression

Les professionnelles et professionnels des cégeps jouent un rôle clé dans une grande variété de services dans les cégeps, et ce, pour toute la communauté collégiale. Pourtant, avec des ressources en diminution et une demande en croissance, les services s'essoufflent. Conséquences : des délais d'attente prolongés, une diminution des interventions personnalisées, des ruptures de service et une surcharge de travail qui affecte directement les membres de la FPPC-CSQ ainsi que la qualité du soutien offert aux personnes étudiantes.

Aussi, alors que le marché du travail requiert de plus en plus de diplômés qualifiés, la formation continue demeure sous-financée. Pourtant essentielle pour la requalification des travailleuses et travailleurs et pour favoriser l'adaptation aux mutations économiques, elle fait face à un manque criant d'investissements. Comment expliquer un tel désengagement dans un secteur aussi stratégique pour l'avenir du Québec?

Un appel à un réinvestissement urgent

« Le réseau des cégeps subit actuellement des compressions budgétaires multiples : gel des embauches de personnels administratifs, plafonnement des heures rémunérées, coupes dans l'offre de formation créditée aux adultes, dans l'entretien des bâtiments, dans les mesures de recrutement à l'international, dans les achats de matériel, dans les subventions pour la recherche collégiale, entre autres. Les conséquences seront majeures à travers le réseau collégial et pour la société québécoise de demain », affirme Éric Cyr.

Face à ces enjeux préoccupants, la FPPC-CSQ exige un réinvestissement significatif afin d'assurer l'avenir des cégeps, les services professionnels et la réussite des étudiantes et étudiants. Il est impératif que le gouvernement prenne pleinement conscience des défis qui menacent la qualité des formations collégiales et des services et qu'il corrige la situation sans tarder.

Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ)

www.fppc.qc.ca

7 avril 2025