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L’insécurité alimentaire interpelle les cégeps
Joane Bérubé - Radio-Canada
Tant au Cégep de Matane qu’au Cégep de la Gaspésie-Les Îles, les résultats d’enquêtes et d’une recherche récentes sur l’insécurité alimentaire démontrent l’ampleur de ce phénomène.
Les chercheurs ont notamment rencontré des étudiants du Cégep de Matane lors de leurs travaux, dont les résultats ont été publiés cette semaine dans La Presse. En moyenne, plus de quatre étudiants sur dix éprouveraient de l’insécurité alimentaire dans l’ensemble des établissements visités. C’est un étudiant sur deux à Matane.
C’est une situation qui a des conséquences graves sur la réussite, sur la concentration, sur la détresse psychologique des étudiants, reconnaît le directeur des affaires étudiantes au Cégep de Matane, Jérôme Forget.
L'insécurité alimentaire peut avoir de graves répercussions sur le parcours scolaire. (Photo d'archives)
Photo : iStock
Au Cégep de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, un peu moins de la moitié des étudiants affirment qu'ils s’alimentent bien. C’est ce qui ressort d’une enquête annuelle réalisée depuis 2023 par cet établissement auprès de ses étudiants.
Le fait de ne pas manger à sa faim a de lourdes conséquences, constate le directeur des affaires étudiantes du Cégep de Matane. Les personnes étudiantes qui souffrent d’insécurité alimentaire ont trois fois plus de risques de souffrir de dépression, deux fois plus de risques d’avoir un trouble anxieux, puis elles vont être trois fois plus susceptibles de reporter à plus tard la poursuite de leurs études, dit-il.
