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Entrevue éditoriale avec Marie Montpetit
Les cégeps coincés entre restrictions budgétaires et hausse des inscriptions
Les cégeps accueilleront un nombre record d’élèves cet automne. Une pression qui s’ajoute aux compressions majeures imposées par Québec et à un important manque d’espace dans le réseau collégial.
Ce qu'il faut savoir
- L’effectif étudiant a augmenté de 5 % par rapport à l’an dernier dans les cégeps.
- Les établissements doivent composer avec d’importantes compressions budgétaires
- Ils demandent au gouvernement de réinvestir dans le réseau collégial, comme il l’a fait dans le réseau primaire et secondaire.
Cet automne, près de 194 000 élèves sont inscrits dans l’un ou l’autre des cégeps de la province, selon les données préliminaires de la Fédération des cégeps.
Il s’agit d’une augmentation de 5 % de l’effectif étudiant par rapport à l’an dernier, plus que la hausse anticipée par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Le fait que les élèves soient si nombreux dans le réseau collégial devrait être une bonne nouvelle pour le Québec, souligne la présidente-directrice générale de la Fédération des cégeps, Marie Montpetit.
Mais dans le contexte actuel, les établissements se retrouvent pris dans un étau.
« On s’explique mal comment, dans un contexte où il y a une arrivée d’étudiants aussi importante, on se retrouve avec des coupures », déplore Marie Montpetit, en entrevue éditoriale avec La Presse.
Les cégeps font face à un manque à gagner de 151 millions de dollars en 2025-2026. Cette somme représente l’écart entre les subventions prévues par Québec et les dépenses anticipées par le réseau collégial.
Les allocations versées par le gouvernement pour financer les activités des cégeps augmenteront de 0,3 %, alors que la hausse des coûts d’exploitation du réseau collégial devrait se situer entre 2 % et 4 %.
PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE
Marie Montpetit espère que des ajustements seront faits, car les compressions imposées par Québec surviennent au moment où le réseau connaît une hausse du nombre d’inscriptions.
Pour les cégeps, l’heure est aux décisions difficiles. Certains établissements ont déjà décidé de ne pas renouveler des services d’aide psychosociale. D’autres ont adopté un budget déficitaire pour la toute première fois.
L’ampleur de l’effet des compressions se fera sentir dans les prochaines semaines. Il est clair qu’il y aura une incidence sur les services aux élèves, selon Marie Montpetit.