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Réseau de santé public
Des recrues en renfort dans les Laurentides
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
Jade Aubry, candidate à l’exercice de la profession infirmière (CEPI), dans son milieu de travail au CHSLD de Saint-Jérôme
Sa voix est douce, son air discret, mais son pas résolu. Dans les corridors du CHSLD de Saint-Jérôme, Jade Aubry porte fièrement l’uniforme. Un uniforme vert, comme pour insuffler un peu d’espoir dans un réseau de santé en crise.
La jeune femme de 27 ans deviendra bientôt infirmière. Elle vient de terminer ses études au cégep de Saint-Jérôme et passera l’examen de son ordre professionnel en septembre. D’ici là, elle a choisi de travailler en CHSLD dans les Laurentides.
« C’est un milieu [l’hébergement] qui a mauvaise réputation, mais c’est tellement un beau milieu, dit-elle. J’aime beaucoup les personnes âgées. »
Jade Aubry est l’une des 125 candidates à l’exercice de la profession infirmière (CEPI) embauchées par le CISSS des Laurentides cet été. Un nombre record.
« C’est une augmentation de 76 % par rapport à l’été dernier », dit Sylvain-Michel Paradis, directeur adjoint à la direction des ressources humaines.
En plus des CEPI, le CISSS a recruté presque deux fois plus d’externes en soins infirmiers (stagiaires qui ont terminé leur deuxième année d’études). Ils sont 145 à donner un coup de main au personnel en place.
Selon Sylvain-Michel Paradis, les six hôpitaux de la région ont pu garder tous leurs lits ouverts, notamment grâce à ces renforts.
« Ce qui a motivé l’investissement dans cette main-d’œuvre, c’est qu’on n’a pas les moyens de s’en priver, parce que notre besoin actuel en infirmières est grand et nos besoins à venir le sont tout autant. »
D’ici les trois prochaines années, l’établissement estime qu’il aura besoin d’environ 700 nouvelles infirmières, en raison des départs à la retraite, des congés de maternité et de la fin du recours aux agences de placement de personnel – prévue le 19 octobre 2025 pour les Laurentides.