Nouvelles
L’avenir du collège LaSalle inquiète le maire de Laval
Zacharie Goudreault - Le Devoir
Au moment où le seul cégep public de la troisième plus grande ville du Québec déborde, le maire de Laval, Stéphane Boyer, s’inquiète de l’avenir du campus privé du collège LaSalle sur son territoire. L’établissement est menacé par les pénalités de près de 30 millions que lui impose le gouvernement du Québec.
Jeudi dernier, le Collège LaSalle levait le voile sur des pénalités de 29,9 millions de dollars qu’il conteste devant la Cour supérieure pour avoir accueilli, en deux ans, un total de 1782 étudiants anglophones en trop dans ses programmes menant à des attestations d’études collégiales. L’établissement a ainsi dépassé à deux reprises un plafond d’inscriptions que lui impose Québec en vertu de la réforme de la Charte de la langue française, adoptée en 2022.
Résultat : la survie de cet établissement privé subventionné, qui a reçu un soutien financier de Québec de 21,7 millions l’an dernier, est menacée. Ce sont donc tant son campus de Montréal que celui de Laval qui pourraient disparaître, a indiqué mardi au Devoir le directeur général du collège Lasalle, Claude Marchand.
« C’est la pérennité même du collège Lasalle à Montréal, et tous les projets qui en découlent nécessairement, qui est mise en jeu, qui est menacée par la décision gouvernementale », souligne-t-il.
Or, l’automne dernier, le Collège Montmorency a dû refuser l’inscription de plus de 1000 candidats admissibles, le seul cégep public de Laval faisant face à une demande croissante à laquelle il peine à répondre. Le Collège LaSalle, qui forme 250 étudiants par année dans son campus de Laval, propose dans ce contexte de faire grimper ce nombre à 1000 dans le cadre du projet du Carré Laval, cher au maire Boyer.
« Le Collège LaSalle est déterminé à faire partie de la solution pour le déséquilibre des services à Laval », si sa situation financière le lui permet, poursuit M. Marchand.