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Les représentants de six syndicats d’employés des cégeps de Trois-Rivières et de Shawinigan

«On n’acceptera pas d’être les boucs émissaires de la mauvaise gestion»

Par Matthieu Max-Gessler, Initiative de journalisme local

Les représentants des six syndicats d'employés des cégeps de Shawinigan et de Trois-Rivières se sont rassemblés pour dénoncer les compressions de 151 millions de dollars dans le réseau collégial. (Matthieu Max-Gessler/Le Nouvelliste)

Les représentants de six syndicats d’employés des cégeps de Trois-Rivières et de Shawinigan ont dénoncé mercredi les compressions de 151 millions de dollars imposées au réseau collégial.


Unanimement, les représentants syndicaux ont déploré «les mauvais choix» du gouvernement de la CAQ, dont celui de s’attaquer aux institutions collégiales. Comme l’avait fait la semaine dernière la direction des cégeps de Trois-Rivières, Shawinigan et Drummondville, ils croient que les étudiants seront inévitablement affectés par ces coupes.

Jean Fournier, président du Syndicat des professeures et des professeurs du Cégep de Trois-Rivières.

Jean Fournier, président du Syndicat des professeures et des professeurs du Cégep de Trois-Rivières. (Matthieu Max-Gessler/Le Nouvelliste)

«À partir du moment où on ne peut pas répondre rapidement à un besoin en psychologie, en sexo, en travail social, en orientation, à partir du moment où le milieu de vie socioculturel s’appauvrit, ça peut contribuer à la baisse de motivation, à une de perte de sens dans la classe. On ne peut pas le chiffrer à cette étape-ci, mais comme prof d’expérience, on sait que c’est l’effet que ça va avoir», a soutenu Jean Fournier, président du Syndicat des professeures et des professeurs du Cégep de Trois-Rivières.



Jean-François Chandonnet, président du Syndicat des professionnelles et professionnels du Cégep de Shawinigan, rappelle par ailleurs que de nombreux étudiants qui fréquentent le réseau collégial actuellement ou le feront dans les prochaines années ont déjà été fragilisés par la pandémie. Il dénonce par ailleurs la précarité dans laquelle vivent déjà ses collègues.

«On peut mettre fin à leur emploi sans préavis. Toute cette situation entraîne beaucoup d’inquiétudes.»

—  Jean-François Chandonnet, président du Syndicat des professionnelles et professionnels du Cégep de Shawinigan

Simon Fréchette-Gélinas, président du Syndicat des employés de soutien du Cégep de Trois-Rivières, craint pour sa part que la décision de ne pas pourvoir des postes vacants – une vingtaine à Rivières, selon lui – mène à des bris de services et au recours accru à la sous-traitance, notamment.

 

«On n’acceptera pas d’être les boucs émissaires de la mauvaise gestion (du gouvernement Legault)», a-t-il martelé.

Carole Gagné et Jean-François Chandonnet, représentant le Syndicat des professionnelles et professionnels des cégeps de Trois-Rivières et de Shawinigan, respectivement, en compagnie de Tarik Jabrane, chercheur principal au CCTT Innofibre du Cégep de Trois-Rivières.

Carole Gagné et Jean-François Chandonnet, représentant le Syndicat des professionnelles et professionnels des cégeps de Trois-Rivières et de Shawinigan, respectivement, en compagnie de Tarik Jabrane, chercheur principal au CCTT Innofibre du Cégep de Trois-Rivières. (Matthieu Max-Gessler/Le Nouvelliste)

Les représentants syndicaux s’étaient rassemblés au Cégep de Trois-Rivières pour une conférence de presse commune, mercredi avant-midi. Ils comptaient ensuite se diriger vers les bureaux de la députée de Champlain et présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, pour lui remettre une copie de leurs doléances.

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21 mai 2025