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Les cégeps ont pâti du recrutement d’étudiants africains par des agences malveillantes

Au Québec, le réseau collégial a souffert de la désinformation propagée par des agences peu scrupuleuses recrutant des étudiants africains. Dans certains cas, la détresse des cégépiens floués était telle qu'ils ont été forcés de rentrer au bercail faute de moyens financiers.

Le Cégep de Jonquière.

Le Cégep de Jonquière accueille davantage d'étudiants africains depuis la fin de la pandémie.

Photo : Radio-Canada / Priscilla Plamondon-Lalancette

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Depuis la pandémie, des étudiants africains inscrits au cégep et fraîchement débarqués au Québec ont rapidement dû retourner dans leur pays d’origine. Victimes des promesses trompeuses d’agences de recrutement, ils étaient persuadés, à tort, qu’ils bénéficiaient de la gratuité scolaire.

Pratiquement sans le sou, ces étudiants ne pouvaient payer la facture d’une session collégiale, qui varie entre 7000 $ et 12 000 $, selon le programme, ni les frais de subsistance.

Je me rappelle du visage et du nom de chacun, se désole Annie-Claude Laflamme, coordonnatrice du Bureau de l’international au Cégep de Jonquière, une des institutions qui ont dû reconduire quelques étudiants africains à l’aéroport.

On déplore ces situations-là parce que ce sont des drames. Ils étaient dans un projet de vie et, finalement, ils s'aperçoivent, une fois rendus sur le territoire canadien, qu'ils n'ont pas les moyens. Si ce n'est pas possible d'étudier, le plan A devient le retour au pays, explique Mme Laflamme.

Ces cas d’exception sont la pointe d’un problème beaucoup plus vaste.

Alors que des universités ont été la cible de réseaux criminels ayant orchestré la venue massive d’étudiants africains au Canada, le réseau des cégeps a aussi subi les conséquences, dans une moindre mesure, des tactiques des pseudo-consultants et des agences qui recrutent et manipulent des ressortissants africains.

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1er mai 2025