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Roxanne Bouchard, de la mer aux champs de bataille
Il y a vingt ans que Roxanne Bouchard fait partie du milieu littéraire québécois, et trente ans qu’elle enseigne la littérature au collégial. « Pour la première fois cette année, s’enthousiasme-t-elle, je donne au cégep de Joliette un cours à propos du roman policier et d’horreur ! » Depuis la parution de Nous étions le sel de la mer (VLB, 2014), un polar maritime maintenant publié en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et bientôt en Égypte, l’autrice a vu son lectorat s’élargir considérablement. Avec La mariée de corail (Libre expression, 2020), où les suspects pullulent, et Le murmure des hakapiks (Libre expression, 2021), où le suspense est à son comble, le phénomène a pris une ampleur peu commune.
Par Christian Siant-Pierre - Le Devoir
« Tout ça est extraordinaire, affirme la principale intéressée. Je suis hyper-reconnaissante pour ce qui m’arrive, mais c’est aussi inattendu, et je dois avouer que j’en ai plus ou moins conscience. Je veux dire que ça reste un peu abstrait. »
Rappelons que Roxanne Bouchard n’avait pas du tout prémédité ce virage vers le policier, survenu après un roman qu’elle qualifie de poétique, Whisky et paraboles (VLB, 2005), et deux romans humoristiques, La gifle (Coups de tête, 2007) et Crématorium Circus (VLB, 2012). Aujourd’hui, parmi les auteurs et autrices de polars québécois, elle se sent plus à l’aise que jamais. « J’ai certainement changé de gang, lance-t-elle en souriant, mais j’ai plus de fun ! »