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La FECQ avec les associations étudiantes de Chicoutimi pour condamner la non-rémunération des stages

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) s’est réunie aujourd’hui avec l’Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep de Chicoutimi (AGEECC)et le Mouvement des associations généralesétudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC) pour décrier la non-rémunération des stages étudiants dans de nombreux domaines, dont ceux de la santé, de l’éducation et des services sociaux.L’AGEECC prenait également parole au nom de l’Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep de Jonquière (AGEECJ).

La présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Laurence Mallette-Léonard, la coordonnatrice aux affaires externes de l'AGEECC, Lucia Debeaupte, le vice-président aux affaires externes du MAGE-UQAC, Raphaël Feuku et un stagiaire en Enseignement du français à l'Université du Québec à Chicoutimi, Olivier Doré ont pu prendre parole.

Réalisée dans le cadre de la campagne nationale « Au Front pour la rémunération », qui coalise plus de 250 000 étudiantes et étudiants de niveau collégial et universitaire à travers le Québec dans la lutte pour la rémunération des stages, la conférence de presse s’inscrit dans une lignée d’actions comprenant la publication d’une lettre ouverte signée par des organismes représentant plus de 430 000 membres et la tenue d’une manifestation devant les bureaux montréalais du ministère de l’Enseignement supérieur ayant rassemblé plus d’une centaine de personnes, dont plusieurs de Chicoutimi.

L’inflation et la hausse du coût de la vie touchant particulièrement les stagiaires, que ce soit au niveau du logement, de la nourriture et autres dépenses, nombre d’entre eux sont forcés de choisir entre s’endetter ou abandonner leurs études, n’étant pas en mesure de travailler pour subvenir à leurs besoins en même temps de faire un stage pouvant aller jusqu’à 40 heures par semaine.

65% des étudiants membres de l’AGEECC étant dans un programme technique, l’association a souligné des initiatives locales afin de pallier en partie à la précarité financière étudiante, notamment à l’aide de l’implantation d’un frigo solidaire sur le campus.Des 16 techniques qui y sont données, 10 n’ont toujours pas de rémunération. Du côté de l’Université du Québec à Chicoutimi, les programmes en enseignement primaire et secondaire, en psychologie, en travail social et bien davantage sont touchés, alors que les étudiantes et étudiants sont forcés d’être dans des conditions précaires pour la durée de leur stage obligatoire.

La composition majoritairement féminine des stagiaires de niveau collégial et universitaire, respectivement à hauteur de 74% et 64%, a été soulignée, les domaines de stages toujours sans rémunération étant historiquement féminins, tandis que les domaines de stages rémunérés sont davantage composés d’hommes.

Il est inacceptable qu’il n’y ait toujours pas d’équité entre un stagiaire en génie et une stagiaire en Soins infirmiers, alors que tous les domaines sont essentiels au bon fonctionnement de la société. La dévalorisation des professions non-rémunérées nuit activement au recrutement et à l’épanouissement des étudiantes et étudiants qui souhaitent s’y engager, alors que les services publics québécois sont en criante pénurie de main d’œuvre.

Alors que la mise à jour économique du 7 novembre approche, et qu’une recherche de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) estrécemment venue chiffrer les demandes étudiantes, les associations étudiantes présentes ont unanimement demandé à la ministre de l’Enseignement supérieur Mme Pascale Déry de passer à l’action, l’urgence se faisant sentir sur les campus.Les élus locaux et nationaux ont de même été interpellés, afin de porter la voix de la population étudiante du Saguenay auprès du gouvernement sur le sujet.

Les trois associations étudiantes de la ville de Saguenay seront en assemblée générale de grève dès demain sur le sujet de la rémunération de tous les stages.

Citations :

« Il en coûterait 338 millions de dollars au gouvernement pour rémunérer des stagiaires en ayant cruellement besoin, soit un investissement fort raisonnable face aux discussions de résurrection de projets d’infrastructures de plusieurs milliards de dollars ou de subventions à des entreprises de montants similaires. »

Laurence Mallette-Léonard, présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec

« Les stagiaires sont aussi des étudiants avec des cours à suivre, des devoirs à rendre et des heures d'études à consacrer. Quand il faut accumuler études, stages et emploi à temps partiel: comment font les étudiants pour tout faire? Ils grugent du temps sur d’autres sphères de leur vie, comme les études, la présence en classe, le sommeil, le temps personnel, les activités extrascolaires, et leur vie sociale. »

Lucia Debeaupte, coordonnatrice aux affaires externes de l’Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep de Chicoutimi

« Les conditions des stagiaires restent précaires, les rémunérations sont inexistantes ou insuffisantes, les opportunités d'apprentissage équitable se raréfient. L'urgence de réformer la rémunération des stages n'est plus une simple revendication, mais une nécessité sociale incontestable. »

Raphaël Feuku, vice-président externe du Mouvement des associations générales étudiantes de l’Université du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC)

À propos de la FECQ

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente près de 80 000 étudiantes et étudiants provenant de 28 cégeps répartis sur tout le territoire québécois. Depuis plus de 33 ans, elle contribue à l’amélioration des conditions de vie et d’études de la population étudiante collégiale québécoise en étant la seule organisation à représenter exclusivement leurs intérêts.

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Source :Fédération étudiante collégiale du Québec

 

INFORMATION :Étienne Langlois

Vice-président et attaché de presse

                                               (514) 554-0576

                                               vpresidence@fecq.org

Saguenay, le 24 octobre 2023