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Des cours d’éducation physique pour filles au cégep
En cette ère non-binaire, offrir des cours d’éducation physique réservés aux filles au cégep est-il toujours pertinent? L’enseignante Anne-Marie Fontaine-Brodeur le croit.
Par Pascal Faucher
|22 avril 2023
L’ancienne joueuse de tennis offre le cours Entraînement au féminin depuis six ans au cégep de Granby et ne reçoit que de bons commentaires.
«Certaines me disent que c’est le meilleur cours d’éducation physique qu’elles ont suivi!», indique l’enseignante de 37 ans.
Plus jeune, Anne-Marie Brodeur-Fontaine a souffert de vouloir ressembler aux carcans de beauté du tennis féminin, où l’apparence est très importante. Sans oublier toutes ces images de corps parfaits que nous bombardent la culture et la publicité.
Une détresse accrue aujourd’hui alors que se multiplient les filtres et les trucages permettant de mieux paraître sur les réseaux sociaux.
«Les filles reçoivent plein d’images de filles parfaites et la vision de soi est difficile à accepter, dit l’enseignante. On est difficiles envers nous-mêmes. Accepter ce qu’on est, c’est plus facile entre filles.»
Échanger, se motiver
Au-delà des exercices qui plaisent davantage aux femmes (pilates, fesses de fer, poids, élastiques), c’est aussi d’acceptation, de persévérance et de bonnes habitudes dont le cours traite.
Il existe moins pour permettre aux filles de s’entraîner en se soustrayant au regard des hommes que pour leur permettre d’échanger et de se motiver.
Mais il est normal que les filles plus gênées, plus rondes ou plus âgées soient plus à l’aise de s’exercer entre femmes, dit Anne-Marie Brodeur-Fontaine.