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24e édition du Concours intercollégial d’écriture dramatique l’Égrégore - Une étudiante du Cégep de Saint-Laurent remporte le prix

Québec, le 31 janvier 2019 – Mathilde Eustache, étudiante en option théâtre au Cégep de Saint-Laurent, est la grande gagnante de la 24e édition de l’Égrégore, le Concours intercollégial d’écriture dramatique produit par le Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ). Son texte, Papa, sera mis en lecture et présenté le 13 avril prochain lors de la 33e édition de l’Intercollégial de théâtre au Cégep de Thetford, ainsi qu’en mai 2019 lors du 18e Festival du Jamais Lu au Théâtre Aux Écuries à Montréal. Papa a été sélectionné par un jury coordonné par le Centre des auteurs dramatiques (CEAD) et composé de Catherine Chabot, d'Annie Ranger et de Richard Thériault. La lauréate bénéficiera d'un parrainage d'écriture de neuf heures du CEAD.

Résumé de la pièce
Papa,
C’est difficile pour une fille de dire à son père qu’elle l’aime, alors elle prend sa plume et elle lui écrit ce qu’elle n’est pas capable de lui dire parce que, comme son père, elle a ben d'la misère à partager ses émotions en face à face. C’est difficile aussi de voir que son héros, il a des failles. C’est difficile pour une fille de voir que son papa n’est pas immortel et qu’il ne sera pas toujours là pour lui dire comment réussir dans la vie.
Tu vois? J’ai écrit à la troisième personne.
En tout cas…
Papa, j’ai résumé ta vie en de bien grandes lignes. J’ai résumé ce que j’ai retenu de toi qui te liait à moi. Évidemment, c’est ta vie vue de mes yeux… donc c’est plus tant ta vie, mais un peu quand même.
Et puis après bon!
L’important c’est le message, c’est ce que j’en tire et que je veux partager, mais surtout, ce que je veux te donner pour te remercier d’être toi.

Mot de l’auteur
« Je dormais paisiblement, puis l’idée m’est apparue comme un devoir. Il fallait que j’écrive la pièce, sinon j’allais m’en vouloir toute ma vie. Écrire aux petites heures du matin est ma foi beaucoup plus bénéfique qu’on peut le penser. La fatigue l’emporte sur l’auto-critique et les pages s’écrivent d’elles-mêmes. Pour vaincre ma peur de la page blanche et pour éviter de juger mon écriture aux deux lignes, je dirais que ça a été la meilleure méthode. Honnêtement, je ne m’attendais pas à ce que ma pièce soit touchante ou qu’elle porte à la réflexion. J’y suis allée avec l’instinct. Semble-t-il qu’en art, l’instinct, ça aide en torbinouche. Je voulais simplement être vraie, dire ce qui se passait au fin fond de moi… Bon, je l’avoue, c’était une forme de mini-thérapie. Après tout, quel.le auteur.e, consciemment ou non, n’écrit pas pour se
thérapier et pour thérapier les autres par le fait même? Bref, merci à tous ceux qui m’ont poussée à commencer et/ou à continuer l’écriture de ma pièce. Merci à ceux qui arriveront à trouver ce qu’elle veut dire pour eux. Et merci à toi, qui lit ce texte en ce moment et qui a un intérêt pour la relève québécoise en écriture. Merci <3. »

Le concours de l’Égrégore, nom du premier théâtre expérimental ayant vu le jour à Montréal en 1959 sous l’égide de Françoise Berd, est produit par le RIASQ en collaboration avec le CEAD et le Jamais Lu. Ce concours a vu naître plusieurs écrivains et metteurs en scène depuis sa création, notamment Simon Boulerice, Pierre-Luc Lasalle, Julie-Anne Ranger-Beauregard, Sarah Berthiaume ainsi que plusieurs autres. Le prix est décerné grâce au soutien financier du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, en collaboration avec les Éditions Fides.

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Information :
Valérie Morin | RIASQ
418 877-9220, poste 204
vmorin@riasq.qc.ca