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Restrictions budgétaires dans les cégeps
« C’est le sport qui m’a gardé à l’école »

Des cégeps ont sabré à contrecœur leurs programmes sportifs cet automne, forcés de réduire leurs dépenses en raison des restrictions budgétaires imposées par Québec. Le sport étudiant est pourtant un important levier pour la réussite scolaire, rappellent les établissements.
« Je n’étais même pas censé aller au cégep, et maintenant, je finis mon programme et je vais à l’université ! », s’exclame Christopher White, rempli de fierté.
Pour parler de l’importance du sport collégial, il n’y a pas meilleur interlocuteur que lui.
L’élève de 20 ans ignore où il serait aujourd’hui s’il n’avait pas été recruté par l’équipe de football du collège Montmorency. Mais assurément pas au cégep.
C’est ce qui le peine le plus dans le fait que des élèves pourraient ne plus pouvoir pratiquer leur sport en raison des restrictions budgétaires imposées au réseau collégial.
« C’est le sport qui m’a gardé à l’école », tranche Christopher.
Au collège Montmorency, deux équipes ont été supprimées, soit l’équipe de golf et l’une des deux équipes de badminton, faute de budget.
L’établissement a choisi les équipes avec le moins d’élèves inscrits, explique Danielle Malkassoff, directrice des services aux étudiants et à la communauté au collège Montmorency.
La décision n’a pas été facile, mais le cégep voulait surtout éviter d’augmenter les frais facturés aux élèves, ajoute-t-elle. « Pour nous, ce qui est important est l’accessibilité », souligne Mme Malkassoff.
Un exercice budgétaire « compliqué »
Des choix difficiles ont aussi été faits au cégep de Victoriaville. « L’exercice budgétaire a été compliqué, il fallait couper », raconte Caroline Charland, responsable des sports et du programme Vulkins au cégep de Victoriaville.
Jusqu’à maintenant, les impacts sont surtout ressentis par son équipe, qui a réussi à limiter le plus possible les répercussions sur les élèves.
N’empêche, le préparateur physique, qui prépare les programmes de performance pour les élèves, a vu ses heures de travail réduites, raconte Caroline Charland.
« On a coupé aussi un peu dans l’achat de matériel. On essaie de se débrouiller », explique Mme Charland, ajoutant que les frais d’inscription ont été légèrement augmentés.
Tous les cégeps à qui nous avons parlé sont catégoriques : si les restrictions budgétaires se poursuivent l’an prochain, les conséquences pour les élèves seront beaucoup plus importantes.




