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Le projet d’école de la batterie prend du retard au Québec

Jean-Philippe Robillard- Radio-Canada

Alors que l'entreprise suédoise Northvolt connaît des ennuis financiers et annonce des suppressions d'emplois, le gouvernement du Québec tarde à approuver le projet d’école de la batterie électrique, qui a pris du retard.

Le directeur général du Cégep de Drummondville, Pierre Leblanc, qui pilote le projet, attend depuis deux ans l’autorisation du gouvernement Legault pour que l’école de la batterie voie le jour à Bécancour, dans le Centre-du-Québec. Au départ, il espérait que l’établissement ouvrirait ses portes en 2025 pour répondre aux besoins de main-d’œuvre des entreprises de la filière batterie, dont Northvolt.

On attend l’autorisation du gouvernement pour un go, pour dire tout simplement, on va de l’avant.

Une citation de Pierre Leblanc, directeur général du Cégep de Drummondville

Même si Northvolt a des problèmes financiers qui pourraient entraîner un retard de 12 à 18 mois dans son projet de méga-usine en Montérégie, M. Leblanc souhaite que Québec donne rapidement son aval à la construction de l’établissement, afin que l’école puisse accueillir ses premiers étudiants dès 2027. Si on ne va pas de l’avant, on va rater une occasion historique, soutient-il. On ne peut pas devenir un leader mondial de la transition énergétique si on n’est pas capable de former des employés de façon adéquate. C’est fondamental, c’est une condition sine qua non.

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Il y a eu beaucoup de rencontres politiques dans les deux dernières années, souligne Pierre Leblanc. Les responsables du projet sont en pourparlers avec les ministères de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, de l’Éducation supérieure et de l’Éducation depuis des mois.

Un plan fonctionnel et technique du futur centre de formation et d’innovation a même été déposé au gouvernement au cours de l’été. Mais Pierre Leblanc admet que les retards éprouvent sa patience. Le gouvernement prend la chose très, très au sérieux, insiste-t-il. Tout le monde est de bonne foi, tout le monde veut que les choses fonctionnent, alors le processus suit son cours.

Il ne croit pas que les problèmes financiers de Northvolt vont entraîner la fin du projet, mais il craint les effets du contexte budgétaire du Québec. On vit, en ce moment, une situation budgétaire très difficile, alors je comprends très bien que le gouvernement a des décisions à prendre. Je pense que ça pourrait être la raison qui ferait en sorte qu’on n'aille pas de l’avant avec le projet, estime M. Leblanc.

Un dessin montrant un homme qui porte un sac à dos dans un stationnement, en train de marcher vers l'École de transition énergétique.

Autre illustration de l'École de la transition énergétique. L’établissement, qui comptera des salles de classe, des laboratoires et des ateliers spécialisés, pourra accueillir 300 étudiants.

Photo : École de transition énergétique de Bécancour

Un mandat élargi

Le mandat de la future école de la batterie, rebaptisée École de la transition énergétique, a été élargi au cours des derniers mois pour tenir compte de l’ensemble des entreprises oeuvrant au développement de nouvelles sources d'énergie, et pas seulement de celles fabriquant des batteries pour les véhicules électriques.

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25 septembre 2024