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Le blues hivernal des professeurs de cégep

Comme à chaque rentrée de janvier, de nombreux enseignants temporaires du collégial se retrouvent sans travail ou à temps (très) partiel. Une situation dénoncée par les syndicats, mais leur employeur plaide avoir peu de marge de manœuvre.

Charlie Carroll-Beauchamp est enseignante au Département d'histoire de l'art du Cégep du Vieux Montréal depuis 2011.

Photo : Radio-Canada / Vincent Rességuier

Après un automne avec une charge de cours à temps plein, Charlie Carroll-Beauchamp se retrouve au chômage. C’est la deuxième fois qu’un tel scénario se produit pour cette jeune enseignante au Département d'histoire de l'art du Cégep du Vieux Montréal.

Pendant la session d'hiver, les effectifs étudiants observent traditionnellement une baisse. Certains ont abandonné les études, d'autres ont obtenu leur diplôme. Mais c’est aussi en raison de la planification des cours, moins nombreux au programme, dit-elle.

Comme elle a été embauchée en 2021, elle se trouve en bas de la liste d'ancienneté. Les temporaires plus anciens passent avant.

J'ai quand même appliqué dans d'autres cégeps, mais c'est très rare qu’ils cherchent en hiver, explique-t-elle. Ce pourrait être au Saguenay, par exemple, mais pour donner un cours de six heures par semaine. Ce n'est donc pas très avantageux par rapport au chômage.

Au niveau financier, j'essaie d'être économe, déplore la trentenaire, qui souhaiterait pouvoir se projeter plus sereinement dans une carrière d’enseignante au collégial.

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23 janvier 2024