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Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue

Tikinagan : un nouveau projet d’échange pédagogique avec les Premiers Peuples

Le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue a tenu aujourd’hui la toute première édition du rendez-vous pédagogique Tikinagan : Observe, écoute, apprends, une initiative de son comité d’autochtonisation. Organisée en collaboration avec la communauté de Pikogan, cette journée immersive visait à mieux outiller le personnel enseignant dans sa compréhension des réalités autochtones en contexte d’enseignement collégial.

De gauche à droite :

Jovette Kistabish, directrice de l’éducation, École Migwan; Christian Dubé, enseignant en Sciences humaines au Cégep; June Kistabish, adjointe à la direction en  éducation, École Migwan; Christine Desrosiers, conseillère pédagogique au développement autochtone; Heidi McKenzie, finissante autochtone en Sciences humaines, École Migwan; Martin Baron, enseignant en Sciences humaines au Cégep et Benoit Lavergne, enseignant en Techniques de travail social au Cégep.

Crédit : Geneviève Marchand

Réunissant 35 membres du personnel des trois campus du Cégep, l’événement s’est déroulé au site culturel de Pikogan et s’est amorcé par une cérémonie traditionnelle de la sauge, un rituel de purification spirituelle marquant un moment d’ouverture empreint de respect et de sens.

Une volonté partagée de faire évoluer l’enseignement

« Ce projet est né d’une volonté commune de repenser nos façons d’enseigner et de renforcer la collaboration entre les membres du personnel enseignant du Cégep. Il a pris forme à travers des échanges vivants entre collègues, portés par un désir sincère de mieux répondre aux besoins des étudiant(e)s et d’innover dans notre approche. On sent déjà que ça va avoir un effet réel dans notre communauté enseignante, et ça, c’est très motivant », mentionne Christine Desrosiers, conseillère pédagogique au développement autochtone, et membre du comité d’autochtonisation.

« L’enthousiasme et l’intérêt manifestés par le personnel enseignant pour cette première édition démontrent clairement un désir d’apprentissage et d’engagement. Nous souhaitons renouveler l’expérience et multiplier ces occasions de rencontre dans les prochaines années », ajoute Martin Baron, enseignant et membre du comité d’autochtonisation.

Faire place à la transmission

En avant-midi, les personnes participantes ont pris part à des échanges pédagogiques riches de sens. L’atelier Qui sont les étudiant(e)s autochtones? s’est révélé particulièrement marquant. Réalisé par des expertes en éducation provenant de Pikogan, il a pris la forme d’un échange authentique, ancré dans l’expérience du terrain et le vécu communautaire.

« Il est essentiel que l’on reconnaisse et comprenne la véritable histoire de notre peuple, notre réalité et notre vécu. Des échanges entre les Aîné(e)s abitibiwinnik et le corps enseignant du Cégep sont tout aussi importants, car nos Aîné(e)s sont les véritables experts. Ces échanges permettent de mieux intégrer les perspectives des Premières Nations dans l’enseignement postsecondaire, afin de favoriser une meilleure compréhension chez les allochtones et de contribuer à la réconciliation », partage June Kistabish, adjointe à la direction en éducation de Pikogan et membre du comité d’autochtonisation.

Des savoirs partagés pour mieux comprendre

Après un repas traditionnel, moment fort de partage culturel, le groupe a eu la chance de rencontrer des Aîné(e)s de la communauté qui ont généreusement transmis leur savoir sur les valeurs éducatives, la transmission intergénérationnelle et les formes d’apprentissage ancrées dans les traditions orales.

En après-midi, les personnes présentes ont eu la chance de visiter les établissements d’enseignement locaux, afin d’approfondir leur compréhension du contexte éducatif autochtone.

Un pas de plus dans le processus d’autochtonisation

Ce rendez-vous constitue une étape significative dans le processus d’autochtonisation du Cégep, en nourrissant des pratiques éducatives porteuses de sens, fondées sur l’écoute et le respect des savoirs issus des traditions des Premiers Peuples.

« Le comité d’autochtonisation est une occasion précieuse pour nous d’échanger avec des personnes des communautés autochtones de la région. Ces occasions de rencontres sont enrichissantes tant au niveau humain que pédagogique, nous souhaitons qu’elles continuent de se multiplier sous différentes formes au cours des années à venir », souligne Benoît Lavergne, enseignant et membre du comité d’autochtonisation.

Cette première édition du rendez-vous de Tikinagan témoigne de l’importance de créer des espaces d’écoute et de dialogue pour enrichir les pratiques éducatives. En mettant de l’avant les savoirs et les perspectives autochtones, le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue réaffirme son engagement à cheminer avec les Premiers Peuples, dans un esprit de respect, de réciprocité et d’ouverture.

À propos

Le Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue s’engage et s’investit dans sa mission éducative, en accompagnant la population étudiante de toute provenance dans la réussite de son projet de vie. En ce 21e siècle, par ses activités de formation et de recherche qui lui permettent d’être un acteur du développement régional, le Cégep propose des approches novatrices et flexibles pour répondre aux besoins de sa population étudiante, du marché du travail, et de la société.

La mission du Cégep consiste à développer des compétences pour apprendre, innover et contribuer à la société, dans un environnement empreint d’ouverture et de proximité.

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SOURCE

Geneviève Marchand
Conseillère en communication
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Téléphone : 819 762-0931, poste 1688

Pikogan, le 2 juin 2025.