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L’état des cégeps et des universités en 2026,
Un portrait «fidèle à la réalité» dit Québec
Il faudra attendre l’an prochain avant d’avoir un portrait « fidèle à la réalité » de l’état des cégeps et des universités de la province, le gouvernement du Québec ayant entamé un processus de révision de la méthode de calcul du déficit de maintien d’actifs de ces établissements vieillissants, a appris Le Devoir. Une démarche qui ne vise pas à « embellir la situation » par rapport aux besoins réels, assure la ministre de l’Enseignement supérieure, Pascale Déry.
Zacharie Goudreault - Le Devoir
Les données actuellement disponibles, tirées du budget 2024-2025 du Québec, font état de 65 % d’immeubles du réseau collégial jugés en mauvais état et nécessitant des investissements de 700,5 millions de dollars, un déficit de maintien d’actifs qui a connu une croissance rapide dans les dernières années. Ce sont par ailleurs 1,43 milliard de dollars qui sont nécessaires pour réaliser divers travaux dans le réseau universitaire, dont 44 % des établissements sont considérés comme en mauvais état.
Or, cet état des lieux est remis en question par le gouvernement du Québec, qui a décidé de réviser ses méthodes de calcul afin de répondre aux recommandations de la vérificatrice générale du Québec, Guylaine Leclerc, qui a remis en mai dernier un rapport accablant quant à la gestion de l’entretien des cégeps de la province.
C’est ainsi que la ministre Pascale Déry a acheminé jeudi une lettre à la présidente-directrice générale de la Fédération des cégeps, Marie Montpetit, pour l’informer que les fruits de cette démarche se matérialiseront dans le budget 2026-2027 de l’État par le biais de « cibles revues » en matière de remise en état des cégeps et des universités.
Les cibles actuelles prévoient que 70 % des immeubles du réseau collégial et 75 % de ceux du réseau universitaire seront dans un état satisfaisant d’ici au 31 mars 2026. Des objectifs qui sont actuellement loin d’être atteints.