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Portrait de cadre de Carine Perron

Dans la poursuite du déploiement de la campagne de valorisation, l’ACCQ publiera de façon hebdomadaire une rubrique intitulée PORTRAIT DE CADRE, et ce, jusqu’à la tenue de la première journée des cadres des cégeps qui se déroulera le 24 avril prochain. Une dizaine de gestionnaires en provenance de divers cégeps et œuvrant dans différents secteurs d’activité seront en lumière. Apprenez-en un peu plus sur ces personnes engagées qui ont accepté de répondre à quelques questions. Cette semaine, nous vous invitons à découvrir Carine Perron, gestionnaire dans le réseau collégial depuis 2014.


Résumez votre parcours professionnel.
J’ai étudié en sciences économiques et en pédagogie à l’Université de Montréal. J’ai cumulé 30 ans d’expertise dans le milieu de l’éducation et de l’entrepreneuriat. J’ai également fondé une entreprise dédiée à l’aide pédagogique. J’ai notamment accompagné des étudiant.e.s du niveau primaire jusqu’au niveau collégial et supervisé le service d’aide aux devoirs d’une école primaire pendant des années.
Je me suis jointe à la grande famille du Cégep de Lanaudière en 1997 à titre d’enseignante en économie. En 2010, le cégep m’a confié également le mandat de coordination de son centre de recherche tout juste après un premier refus de le reconnaitre comme centre collégial de transfert technologique en pratiques sociales novatrices. J'ai donc débuté ce mandat dans un contexte où il n’y avait aucun projet en cours, une libération d'un cours par session et aucun revenu. Étant entêtée, j'ai décidé de retrousser mes manches et de développer des liens étroits avec des acteurs du Québec et de la France qui partagent ma passion pour l’entrepreneuriat collectif et l’innovation sociale. Deux autres demandes de reconnaissance de CCTT ont été déposées au cours des années suivantes. Ce fut deux (2) autres refus.  Malgré tout, le CERESO s’est développé au fil des années et la gestion du centre a pris plus de place dans mon quotidien. Actuellement, le CERESO compte 7 employé.e.s à temps plein et une dizaine enseignant.e.s-chercheurs.euses qui contribuent à temps partiel. J'ai donc enseigné mon dernier cours Économie sociale en 2019, un cours unique au collégial où les partenaires du CERESO prenaient une grande place. Soucieuse d’établir et de maintenir des relations solides avec la communauté, j’ai participé activement au développement d'OBNL en tant qu'administratrice :  Corporation Hector-Charland, TIESS, RISQ, SADC, Pôle d'économie sociale. Mon nouveau défi : la présidence du Réseau québécois en innovation sociale, une nomination qui était davantage réservée aux partenaires du milieu universitaire.
Décrivez une de vos initiatives ou un de vos projets qui a eu un impact positif dans votre milieu.
J'ai la chance d'accompagner des personnes porteuses de projets collectifs qui ont un impact positif sur la communauté depuis 15 ans donc c'est difficile de choisir. Nous sommes un service à la communauté. Je crois que je suis fière d'avoir participé à l'autonomisation de plusieurs personnes au cours de ma carrière. Que ce soit des étudiant.e.s, de jeunes adultes, des femmes, des personnes immigrantes... Le sentiment de fierté que j'ai ressenti est immense à chaque fois. Les projets du CERESO qui concernent le développement des compétences numériques sont propices à cela.
Quelles sont les principales caractéristiques qui vous décrivent le mieux comme gestionnaire? 

  • Je suis une développeuse passionnée et engagée
  • Je suis authentique et je fais preuve d'humilité
  • Je suis flexible et je m'adapte facilement aux nouvelles situations
  • Quelle est votre recette pour garder votre équilibre « vie professionnelle/vie personnelle »?

Voici ma recette personnelle après 25 heureuses années de couple et 2 belles filles maintenant adultes :

  • Une vie sans réseaux sociaux sauf pour LinkedIn.
  • Participer seulement à un conseil d'administration qui se réunit le soir et faire un effort pour ne pas trop participer à des événements en soirée.
  • Ne pas participer à des activités personnelles qui me demandent beaucoup de concentration et un dépassement de soi. J'ai tenté de faire du CrossFit, et ce fut un échec. La pêche me va mieux!

Quel a été le meilleur conseil qu’on vous a donné comme gestionnaire?
De prendre le temps de bâtir une relation de confiance avec les partenaires. En 2010, la directrice des dossiers spéciaux de l'UQTR m'a donné ce conseil. Je voulais en savoir plus sur un projet de l'UQTR et celle-ci m'a fait visiter l'université avant de discuter. C'était évident que je trouvais ce tour du propriétaire très long. Elle m'a donc expliqué avec bienveillance que ce n'était pas une perte de temps et que c'était nécessaire afin d'évaluer notre potentiel à travailler ensemble.

 

8 février 2025