Portail nature, un projet multidisciplinaire inédit de Margaret Kraenzel

Margaret Kraenzel, qui reçoit un soutien financier d'Emmanuel Deyrieux, vice-président de la Fondation du Cégep de Matane, pour son projet Portail nature.

Margaret Kraenzel, enseignante en biologie au Cégep de Matane, s’est lancée dans un projet éducatif multidisciplinaire baptisé « Portail nature », dont les premières activités publiques se tiendront au printemps 2025. Le projet est soutenu par différents partenaires, dont le Cégep de Matane et sa fondation, la MRC de La Matanie, Développement économique Matanie et le réseau d’éclaireurs du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Il a pour objectifs de mettre en avant les bienfaits du plein air sur la santé, tout en valorisant les lieux naturels exceptionnels de la Matanie.

Un projet éducatif multidisciplinaire

« J’enseigne le fonctionnement du corps humain depuis 17 ans et la prévention des problèmes de santé par l’activité physique me tient très à cœur. Je pratique beaucoup des activités de plein air moi-même et j’avais commencé à tourner des vidéos de la nature lors de mes sorties, sans idée précise. J’ai eu rapidement l’envie de partager ces images-là, pour donner le goût aux gens de sortir plus souvent. Le projet Portail nature a commencé peu à peu à prendre forme », a-t-elle expliqué, en ajoutant qu’elle était aussi intéressée par l’aspect multidisciplinaire de son approche.

Intégrant à la fois l’art, la nature et les sciences de la santé, le projet Portail nature offrira des activités éducatives sur le fonctionnement du corps humain et les bienfaits d’aller bouger dehors, s’appuyant sur le développement d’un court-métrage et d’un site Internet interactif. Le projet mettra en valeurs plusieurs espaces naturels dans chacune des municipalités de la MRC ainsi que dans la réserve faunique de Matane. « L’objectif principal est d’agir comme un trait d’union entre les citoyens de tous âges et la nature sauvage de notre territoire », a-t-elle poursuivi, en indiquant son envie de donner le goût de sortir plus souvent, de se soigner par la fréquentation de la nature, d’explorer cette dernière et d’en prendre soin.

Un film contemplatif

Réalisé avec l’aide de la cinéaste Johanne Fournier et du documentariste Robert Mercier, le film est conçu comme un poème en images, une immersion dans la beauté et la quiétude des espaces naturels de la Matanie, en toutes saisons. Il s’agira d’un court-métrage constitué de plans contemplatifs, comprenant à la fois des paysages en plans larges et des gros plans sur des détails naturels insolites, le tout ponctué de plans en mouvement. Le film sera présenté en 2025 dans différentes municipalités du territoire. « Comme sites naturels à mettre en valeur, j’ai pensé à des lieux publics uniquement, des écosystèmes de qualité qui sont facilement accessibles à la population du territoire », a déclaré l’enseignante, qui a précisé par ailleurs que les plans pourront être utilisés dans le montage du film autant que pour alimenter le site Internet et le compte Instagram du projet.

Des retombées pédagogiques variées

En plus du court-métrage, le projet Portail nature comprend aussi la création d’un site Internet interactif. Conçu à l’automne prochain par la cohorte du programme Techniques d’intégration multimédia, ce dernier comprendra une carte de la MRC répertoriant les différents lieux qui auront été filmés, avec des informations pratiques pour les fréquenter, ainsi que des témoignages de spécialistes du monde de la santé, qui se prononceront sur les bienfaits d’une plongée en nature, que certains médecins commencent même à prescrire aujourd’hui pour améliorer la santé physique et mentale de quelques patients à travers le programme Prescri-Nature. Le site comprendra aussi des photos de la région et sera lié, dans le domaine touristique, à l’image de marque Matanie XP.

Quant aux retombées pédagogiques, elles s’exprimeront lors du partage du projet à des publics variés, y compris au Cégep de Matane et à l’école secondaire, où la belle nature de la Matanie et ses effets sur la santé seront mis de l’avant. Au cégep, le projet pourra être appliqué dans les cours d’Éducation physique, en Psychologie, en Biologie, ou encore en Tourisme. « Le volet éducatif compte beaucoup pour moi. C’est l’aspect qui m’a poussée à élargir mon projet, pour faire de l’éducation populaire, dans le but de lutter contre une baisse de fréquentation de la nature par les nouvelles générations. J’aimerais vraiment que la population découvre les beautés de notre région et développe l’habitude de sortir davantage », a résumé l’enseignante, que le Cégep de Matane félicite chaleureusement pour ce beau projet multidisciplinaire aux larges retombées. Pour l’établissement, le projet pourra aussi faire découvrir davantage les beautés de la région dans une optique de recrutement au Québec et à l’international.