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Cégep de Trois-Rivières

L’amitié, la politique et le sport pour inaugurer la Zone Jean-Guy-Paré

Le nom de Jean-Guy Paré a été immortalisé, samedi, lors du dévoilement d’un monument qui porte désormais son nom. Des lettres immenses formant le mot Diablos, la franchise sportive du Cégep de Trois-Rivières, ornent désormais le devant du terrain de football fraîchement rénové de l’institution. Sur la dalle de béton qui les supporte, on peut lire Zone Jean-Guy-Paré.

 

Par Brigitte Trahan, Le Nouvelliste

Le dévoilement, on s’en doute, s’est tenu dans une ambiance beaucoup plus amicale que protocolaire. La famille proche de celui qui loge maintenant parmi les immortels du sport collégien, de même que des amis, d’anciens collègues et anciens athlètes se sont réunis pour lui rendre cet hommage échangeant du même élan d’innombrables souvenirs. Certains ne s’étaient pas vus depuis des décennies et l’occasion fut belle de fraterniser.

Ce fut le cas de l’ancienne première ministre Pauline Marois et de Gilles Duceppe, ancien chef de l’Opposition officielle du Canada pour le Bloc québécois, d’anciens politiciens que l’on a eu l’occasion de découvrir, d’ailleurs, sous un jour tout à fait sympathique lorsqu’ils ont évoqué les moments qu’ils ont eu l’occasion de partager avec Jean-Guy Par


Pauline Marois et le football

Mme Marois a raconté qu’elle «connaît ça un peu, le football, parce que j’ai deux fils qui ont joué au football pendant un certain temps.»

L’ancienne première ministre a expliqué que Jean-Guy Paré «a vécu plusieurs vies.» Certes, sa vie de footballeur et d’entraîneur a beaucoup été évoquée, lors du cocktail prédévoilement qui s’est tenu au Cégep. Toutefois, «c’est un homme qui a consacré une partie de sa vie à la gestion, à l’administration, à la politique, à l’engagement communautaire», a-t-elle rappelé.

«Il avait un baccalauréat en éducation physique, mais écoutez-moi bien : Il avait une scolarité de maîtrise en sciences et en psychologie sociale du sport. C’était un homme compétent, un homme consciencieux», a-t-elle dit en soulignant également sa fidélité à ses convictions.

«Vous savez que c’était un souverainiste convaincu qui a cru jusqu’à la fin de sa vie à un avenir libre pour le Québec, à la souveraineté», a-t-elle précisé.

«Maire, directeur de la Fondation de l’Université du Québec à Trois-Rivières, président de la campagne de financement qui a été un véritable succès... Ce n’est peut-être pas connu, mais quelques mois avant qu’il nous quitte, il avait accepté de m’accompagner à la Fondation pour la défense de la langue, la Fondation de la langue française, et il m’a donné un solide coup de main», rappelle-t-elle.

La famille Paré comptait de. nombreux représentants dont la soeur de Jean-Guy Paré, France Paré, de même que son cousin, François Paré. (François Gervais/Le Nouvelliste)

Ancien maire de Saint-Pierre-les Becquets, Jean-Guy Paré, rappelons-le, a aussi été député dans Lotbinière pour la PQ en 1994 et réélu en 1998 et adjoint parlementaire à deux reprises.

«À la suite d’une décision qui a été douloureuse pour la région, la fermeture de la centrale Gentilly, j’ai demandé à Jean-Guy, qui s’est associé à plusieurs autres partenaires, d’aider à diversifier la région», a également rappelé Mme Marois.

Jouer contre Gilles Duceppe

Gilles Duceppe, qui est aussi un ancien joueur de football, a connu Jean-Guy Paré lorsque ce dernier était député, «lui à Québec, moi à Ottawa. Mais je l’avais connu avant au football, comme adversaire», a-t-il raconté. Dans le temps, on jouait ici. C’était le Vert Or du Séminaire de Trois-Rivières», raconte-t-il. Une période où six autobus de partisans des Kodiaks du Mont Saint-Louis accompagnaient les jeunes joueurs. «J’étais un des capitaines de l’équipe.» Les joueurs de Trois-Rivières étaient plus gros que nous autres, mais ça a fini 38-0 pour nous autres», a -t-il tenu à rappeler. Pendant une vingtaine d’années, Gilles Duceppe s’est donc fait un malin plaisir de demander à Jean-Guy Paré, chaque fois qu’il le voyait : «C’était quoi, déjà, le score de la dernière game?»

Des adversaires

«C’est un homme qui était près des citoyens et des citoyennes qui lui avaient accordé leur confiance comme député pour les représenter. Il n’avait pas d’ennemis. Il avait des adversaires», a repris l’ancien chef du Bloc sur une note plus solennelle. «Je trouve qu’il est parti beaucoup trop tôt, mais maintenant, il sera avec nous pour toujours», a-t-il signalé en parlant de la nouvelle Zone Jean-Guy-Paré.

Lire la suite et voir les photosL'ancien footballeur et animateur Pierre Vercheval, ancien joueur des Diablos, a raconté avoir reçu une leçon de vie de son entraîneur, Jean-Guy Paré.

17 septembre 2023