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Restrictions budgétaires pour les cégeps et les universités

« C’est une onde de choc », dit la Fédération des cégeps

Québec force les cégeps à sabrer dans les dépenses destinées à la rénovation et à l’agrandissement de leurs bâtiments. La directive, annoncée au beau milieu de l’été, a aussi pris de court les universités, dont plusieurs ont été contraintes d’annuler leurs appels d’offres pour divers travaux.

Léa Carrier La Presse

Ce qu’il faut savoir

Le ministère de l’Enseignement supérieur oblige les établissements à réduire radicalement leurs dépenses.

Dans certains cégeps, le budget d’investissement devra être réduit de moitié.

Aussi visées par la mesure, des universités ont été forcées d’annuler leurs appels d’offres.

La mesure a été annoncée dans une missive transmise à l’ensemble des cégeps de la province le 31 juillet dernier, un mois après le début de l’exercice financier.

Le ministère de l’Enseignement supérieur y obligeait les établissements à réduire radicalement leur budget d’investissement, pourtant approuvé par leur conseil d’administration.

« Les cégeps se sont fait imposer des limites budgétaires en plein été, sans consultation », dénonce la présidente de la Fédération des cégeps, Marie Montpetit. « C’est une onde de choc. »

De nombreux projets de rénovation et d’agrandissement auraient déjà été mis sur la glace en raison de la nouvelle directive, affirme-t-elle.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Marie Montpetit, présidente de la Fédération des cégeps

On parle d’ajout de classes, d’achat de matériel, de construction de laboratoires pour des programmes en santé.

Marie Montpetit, présidente de la Fédération des cégeps

Pendant ce temps, la majorité des cégeps sont en mauvais état ou pleins à craquer.

« Le gros bon sens plaide pour un coup de barre dans les travaux, et cette décision va dans le sens inverse », dénonce Mme Montpetit, qui craint des « conséquences graves » pour les années à venir.

Des directeurs de cégeps de toutes les régions se sont réunis mercredi en vue d’une rencontre prévue jeudi avec le ministère de l’Enseignement supérieur à cet effet.

« On invite le gouvernement à revoir cette décision qui semble improvisée », plaide Marie Montpetit.

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5 septembre 2024