Nouvelles

MILIEUX DE VIE ATTRAYANTS : LE CÉGEP MARIE-VICTORIN PREMIER DE CLASSE

 

Si l’aménagement de milieux de vie agréables et bien adaptés est aujourd’hui un aspect important dans la planification de nouveaux bâtiments institutionnels, pensons ici aux écoles, centres hospitaliers et autres, il ne faut pourtant pas reculer bien loin dans le temps pour retrouver des édifices plutôt mornes et sans âme…

André Bérubé -Est Media Montréal

Comme la plupart des infrastructures institutionnelles au Québec datent de plus ou moins quelques décennies, beaucoup de lecteurs se souviendront de couloirs, de classes et de gymnases aux couleurs beige ou blanc jauni, mal éclairés, à la ventilation déficiente, et où la décoration intérieure était visiblement un sujet réservé aux magazines. Si vous demeurez dans l’est de Montréal, pensez aux bâtiments d’origine des hôpitaux Maisonneuve-Rosemont et Santa Cabrini, ou encore aux nombreuses anciennes écoles primaires et secondaires sur le territoire.

Bref, s’il y a eu certes beaucoup d’améliorations au rythme des rénovations, plusieurs de ces bâtiments traînent encore avec eux les vestiges architecturaux peu stimulants des années 1950. Ces derniers ont marqué nombre de bâtisses publiques jusqu’au début des années 2000, alors qu’une nouvelle tendance vers du « plus beau » et du « meilleur » s’est heureusement installée petit à petit dans la construction des édifices institutionnels.

La métamorphose du Cégep Marie-Victorin

Situé au nord-est de la métropole aux frontières des arrondissements de Montréal-Nord et de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, le Cégep Marie-Victorin, qui fut d’abord le Scolasticat central de Montréal, a ouvert ses portes en 1965. Il deviendra une institution privée d’ordre collégial à la fin des années 60, et c’est en 1993 que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Science du Québec l’achète finalement pour en faire le 47e cégep de la province, et le 3e dans l’est de Montréal après Rosemont et Maisonneuve.

Certaines ailes et nouveaux pavillons se sont graduellement ajoutés à l’impressionnant campus (rappelant le style universitaire américain) depuis le milieu des années 1970, puisque l’aspect intérieur des bâtiments, surtout ceux d’origine, avait le teint plutôt terne, à l’image des standards de l’époque.

Mais ça, c’était avant 2008. Un vent de changement viendra alors complètement métamorphoser, au fil des années suivantes, l’aménagement intérieur des espaces communs du cégep et un grand nombre de lieux et de salles associés à des programmes d’études spécifiques. À un tel point qu’aujourd’hui, le Cégep Marie-Victorin est reconnu comme un exemple éloquent de réussite dans ce domaine, avec preuve à l’appui les nombreux prix de design remportés par l’institution depuis une douzaine d’années.

L’initiateur de ce mouvement est le directeur général de l’établissement depuis 2013, Sylvain Mandeville, qui en 2008 occupait le poste de directeur des ressources humaines. Lors de sa rencontre au cégep la semaine dernière, EST MÉDIA Montréal a profité de l’occasion pour faire une visite des lieux avec cet homme de vision, de conviction et de passion. Pour M. Mandeville, la qualité des milieux de vie rime avec beauté et efficacité, mais influe aussi sur la motivation et la stimulation de tous ceux et celles qui fréquentent le collège. « Offrir un environnement d’étude et de travail agréable et stimulant est une priorité pour l’administration du cégep parce, bien sûr, cela favorise la réussite éducative, la satisfaction au travail et le sentiment d’appartenance au collège. Mais c’est aussi toute la communauté qui fréquente nos installations qui en profite, que ce soit nos étudiants, notre personnel, ceux qui utilisent le centre sportif, qui vont voir des spectacles à la Salle Désilets, etc. Bref, un bel environnement bien adapté fait partie d’une expérience positive et quand ça fait partie de notre quotidien, ça devient un élément super important qui déteint sur notre qualité de vie », déclare d’entrée de jeu Sylvain Mandeville. Ce dernier n’hésite pas à mentionner régulièrement dans ses présentations concernant les aménagements du cégep que « lorsqu’on améliore les lieux, qu’on les rend plus agréables, on favorise la persévérance scolaire et la réussite éducative, de même que l’attraction et la rétention du personnel. Un cégep, ce n’est pas qu’un endroit où les étudiants viennent prendre des cours, c’est aussi un milieu où ils vivent pendant deux ou trois ans, et même parfois un peu plus. »

Lire la suite