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Le programme d’informatique sort des sentiers battus

Des étudiants du programme  des Techniques de l’informatique présentent leur projet à des représentants d’un OSBL de la région

Trois-Rivières, le 20 juin 2013____ Les enseignants du programme des Techniques de l’informatique du Cégep de Trois-Rivières ont trouvé le moyen d’augmenter la motivation de plus en plus d’étudiants au sein de leur département. La méthode choisie, une approche axée sur l’expérimentation plutôt que sur la théorie.

Parmi les avenues empruntées dans cette nouvelle façon de faire, on retrouve « L’Espace i », un projet permettant notamment aux étudiants de faire du développement de produits informatiques pour le compte d’organismes sans but lucratif (OSBL). Jusqu’à présent, la Maison Carpe Diem – Centre de ressources Alzheimer, la coopérative de solidarité d'aide domestique La Maisonnée, le Centre Landry, l’Union des producteurs agricoles de Nicolet, la Démarche des premiers quartiers et plusieurs autres ressources communautaires ont pu profiter du fruit du travail des étudiants.

« Nous voulions offrir des services aux OSBL de la Mauricie, car souvent ils n’ont pas les fonds nécessaires pour faire développer des logiciels, des applications ou des sites Web. Pour nous, c’est vu comme un avantage dans la formation des étudiants puisqu’ils peuvent travailler sur des projets qui sont réels, et ce, avec des clients qui ont de vraies exigences. Les enseignants ont aussi besoin de s’adapter puisque c’est une nouvelle façon d’enseigner », indique François Jacob, enseignant au Département des Techniques de l’informatique.

Les impacts du projet « L’Espace i », initié l’an dernier, n’ont pas tardé à se faire sentir. À preuve, le temps de fréquentation de l’étudiant entre les murs du collège a augmenté de façon considérable.

« Aujourd’hui, les étudiants offrent un produit plutôt qu’un travail scolaire. Ils sont fiers et veulent que ça fonctionne. De travailler avec un client, c’est souvent beaucoup plus motivant que de seulement répondre aux particularités d’un cas théorique. Pour eux, c’est du concret, du tangible. Au département, on veut briser le moule de l’enseignement statique. On se donne 5 ans pour mettre le projet en place », souligne Marie-Paule Pellerin, coordonnatrice du Département des Techniques de l’informatique.

Un outil pédagogique indéniable
Il y a quelques années, les enseignants se sont aperçus d’une chose, lorsque l’application Web était livrée, les organismes n’avaient pas les ressources pour la mettre en ligne.

« C’est là que nous avons réalisé que nous devions compléter la boucle en offrant la maintenance du site. Les applications développées seront conservées sur nos serveurs et nous en ferons la gestion. S’il y a des modifications à apporter, nous pourrons le faire beaucoup plus facilement avec une prochaine cohorte. Ça s’intègre très bien dans les cours, mais aussi à l’extérieur de la classe pour ceux qui veulent aller plus loin dans leurs apprentissages », expose Mme Pellerin.

« Pour nous, ça devient carrément une bibliothèque d’exemples, car nous avons les sources et les accès. De plus, ça permet aux étudiants plus performants d’avoir des défis à la hauteur de leurs attentes », ajoute M. Jacob.

Développer l’esprit entrepreneurial
À long terme, un des objectifs du projet est de permettre à certains étudiants de lancer leur propre entreprise une fois leurs études complétées.

« Plusieurs ont de bonnes idées alors on les encourage à les développer. Nous voulons devenir un incubateur d’entrepreneurs en technologie de l’information au collège. Éventuellement, nous verrons ce que ça pourra générer de positif pour la région », divulgue M. Jacob.

« Nous voulons développer le côté entrepreneurial des étudiants dans un environnement adapté », renchérit Mme Pellerin.

Un centre de dépannage
Autre nouveauté qui verra le jour très bientôt au sein du Département des Techniques de l’informatique, l’implantation d’un centre de dépannage pour tous les étudiants du collège. Des étudiants de première et deuxième année offriront ce service dans un local qui sera aménagé à cet effet. Un soutien en ligne sera également disponible.

« Ce n’est pas vrai de dire que tous les jeunes connaissent l’informatique. Par ailleurs, nous aurons probablement un pied-à-terre au pavillon des Humanités, à la bibliothèque, car la demande est aussi là », conclut Mme Pelerin.

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Source :  Martin Sylvestre, conseiller en communication
Service des communications et des affaires corporatives
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