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selon le commissaire à la langue française

Langue parlée au travail: fort impact du cégep en français

Étudier au cégep en français double pratiquement les probabilités de travailler dans cette langue par rapport à un parcours uniquement en anglais, démontre une nouvelle étude.

Patrick Bellerose -TVA

Les nouvelles analyses présentées par le Commissaire à la langue française, jeudi, amèneront de l’eau au moulin des partisans de la loi 101 au cégep.

En se basant sur les récentes données de l’Office québécois de la langue française, l’équipe de Benoît Dubreuil démontre une corrélation importante entre la langue d’étude et celle utilisée plus tard au travail.

Ainsi, un diplômé du secondaire en français qui poursuit ses études supérieures en anglais (cégep et université) aura seulement 32% de probabilité de travailler dans la langue de Molière.

Cette proportion augmente à 59% s’il fréquente un cégep francophone, avant d’obtenir un baccalauréat en anglais.

Quant à un parcours uniquement en français, il fera passer à 88% la probabilité de travailler dans la langue officielle du Québec.

Les travaux du commissaire démontrent également un lien évident entre l’utilisation prédominante du français au travail et l’université fréquentée. Celle-ci varie de 72% à 92% pour les diplômés d’établissements francophones, mais chute entre 25% et 33% chez ceux d’universités anglophones.

Croisement de données

Pour arriver à ces constats, l’équipe du commissaire a croisé les données du Système d’information sur les étudiants postsecondaires de Statistique Canada avec celles du recensement de la population.

Ce modèle, souligne le rapport, constitue probablement «la première démonstration de l’effet cumulatif de la langue d’enseignement sur l’utilisation du français au travail».

«Comme nous pouvons le constater, la langue d’enseignement du baccalauréat est celle avec la plus forte valeur prédictive. Néanmoins, la langue des études collégiales exerce également une influence importante, de même que la langue des études primaires et secondaires», écrit l’équipe du commissaire.

Pour le moment, Benoît Dubreuil refuse toutefois de présenter les conclusions qu’il tire de ce constat. Le commissaire doit déposer un autre rapport à l’Assemblée nationale, d’ici le 22 novembre prochain, dans lequel il présentera ses solutions.

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