Guy Rocher : centenaire d’un bâtisseur de l’enseignement supérieur

Par Alexandre Cloutier et Bernard Tremblay

POINT DE VUE / Guy Rocher aura cent ans le 20 avril prochain. De l’éducation à la laïcité, en passant par la langue française, ce grand intellectuel a été de toutes les réflexions d’importance pour la société québécoise depuis la Révolution tranquille.

À titre de présidents de la Fédération des cégeps et de l’Université du Québec, nous souhaitons aujourd’hui souligner la contribution et l’influence de M. Rocher sur le développement de l’enseignement supérieur au Québec.

En tant que membre de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement, mieux connue sous le nom de la Commission Parent, M. Rocher a contribué à ce que le Québec se dote d’établissements d’enseignement supérieur dignes de ses ambitions.

La création des collèges d’enseignement général et professionnel (cégeps) en 1967 et de l’Université du Québec (UQ) un an plus tard trouve son origine dans plusieurs recommandations du célèbre rapport Parent.

À travers leurs recommandations, M. Rocher et ses collègues désiraient rendre accessible l’enseignement postsecondaire à tous et à toutes, peu importe leur lieu de naissance ou leurs conditions socioéconomiques.

Cela était d’autant plus nécessaire qu’il fallait poursuivre les transformations socioéconomiques amorcées depuis l’après-guerre. La démocratisation à laquelle appelaient les commissaires exigeait plus que l’accessibilité financière aux études : il fallait rapprocher les lieux d’enseignement des gens, partout au Québec.

L’objectif en ce qui a trait aux cégeps était de permettre aux Québécois et aux Québécoises de bénéficier d’une formation générale et technique à proximité de leur lieu de résidence.

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