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Par Marcel Goulet et Lise Maisonneuve, professeurs de littérature au Collège Édouard-Montpetit .
Les devis du ministère fournissent des balises pour la sélection du corpus littéraire à travailler dans les cours de français au collégial, mais le choix des œuvres inscrites au programme de lecture des étudiants relève du jugement professionnel des enseignants. L’analyse de 137 questionnaires remplis par des professeurs et de 18 entretiens semi-dirigés nous permet de mieux connaître les choix des professeurs pour établir le corpus des œuvres complètes qui participent à la constitution de l’héritage culturel des étudiants du collégial.
La communication présentée au congrès de l’AQPC en mai 2012 s’inscrit dans le cadre d’une recherche portant sur La place des œuvres complètes dans l’enseignement du français au niveau collégial au Québec. Ce projet triennal (2009-2012) a été financé par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et par le Collège Édouard-Montpetit. L’équipe de recherche est composée d’Olivier Dezutter, professeur au Département de pédagogie de l’Université de Sherbrooke, de Marcel Goulet et Lise Maisonneuve, professeurs de littérature au Collège Édouard-Montpetit et de Julie Babin, étudiante au doctorat à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke. Ce programme de recherche vise à dresser un portrait des pratiques des enseignants relativement aux choix des œuvres et aux activités menées autour de ces dernières.
Dans le cadre de la communication présentée au congrès de l’AQPC, nous avons voulu décrire l’exercice du jugement professionnel des enseignants quant aux choix des œuvres complètes enseignées dans les trois cours de français de la formation générale commune. Pour ce faire, nous avons voulu répondre aux questions suivantes :
Qui choisit les œuvres qui seront enseignées?
Quels facteurs entrent en jeu dans le choix des œuvres?
Quelles œuvres sont enseignées?
Quelles tensions marquent cet exercice du jugement?
Qui choisit les œuvres qui seront enseignées?
Les devis du ministère fournissent des balises pour la sélection du corpus littéraire à travailler dans les cours de français au collégial, mais ils n’imposent aucun titre d’œuvre. La sélection doit respecter les critères suivants : « Les titres ont marqué l’histoire de la littérature d’expression française; ils appartiennent à des époques différentes; ils touchent aux quatre principaux genres littéraires (poésie, théâtre, discours narratif, essai) […] Ces choix assurent une place équilibrée à la littérature québécoise » (Gouvernement du Québec, 2009a, p. 7).
Les départements, quant à eux, vont établir des règles à suivre selon l’origine, la périodisation, le genre ou le courant auquel les oeuvres appartiennent, mais les départements, selon les données de notre enquête, n’imposent ni titre ni liste.
Il revient donc aux enseignants de choisir les titres qu’ils inscrivent à leur programme et, sans surprise, la très grande majorité d’entre eux (90% des répondants) décident seuls du choix des œuvres. Parfois, la sélection se fait en concertation avec des collègues (10% des répondants). Et très rarement (6%), le choix d’une œuvre est laissé aux étudiants et, si c’est le cas, ils doivent choisir un titre parmi une liste préétablie.
Quels facteurs entrent en jeu dans le choix des œuvres?
Conformément aux buts et prescriptions établis par le ministère, ce sont les dimensions littéraires et patrimoniales qui constituent les critères les plus souvent utilisés par les enseignants lors de leurs réponses apportées au questionnaire : la valeur de l’œuvre reconnue par l’institution littéraire (97 % des répondants) et son appartenance – du point de vue de l’enseignant – à une culture littéraire de base (94 %).
Les compétences à développer et les apprentissages visés ont une influence majeure sur la sélection des titres qu’effectuent les enseignants. Dans le respect des devis ministériels, on exige de l’élève de savoir, entre autres, « repérer et classer des procédés stylistiques » (Gouvernement du Québec, 2010, n.p.). Dès lors, 87 % des répondants déclarent choisir les œuvres en fonction de leur pertinence pour l’étude des procédés d’écriture. D’ailleurs, lors des entretiens, des enseignants ont déploré le fait que certains cours soient devenus des « cours de figures de style ». Nous verrons que ce sentiment d’instrumentalisation des œuvres est l’une des tensions observées chez les enseignants rencontrés lors des entretiens.
Quant aux facteurs liés aux étudiants qui peuvent avoir une incidence sur la sélection des œuvres, près du tiers des répondants (29%) déclare tenir compte de la composition du groupe, notamment lorsqu’il s’agit d’étudiants plus faibles ou d’une classe composée en majorité de garçons. Pour ce qui de l’intérêt présumé des étudiants pour l’œuvre, seulement le quart des répondants affirme y être sensible.
Le facteur dominant quant au choix des oeuvres s’inscrit dans une visée de « transmission d’un fonds culturel commun ». Et comme l’exprime un enseignant en entrevue : « Ce sont des œuvres importantes. On va essayer de vous faire trouver une résonance à ces œuvres-là. Là, je trouve que je réussis à justifier mon choix d’œuvres. »
Quelles œuvres sont enseignées?
La valeur patrimoniale de l’œuvre étant clairement dominante dans le choix qui est fait des œuvres mises au programme dans les cours de Français, langue et littérature, nous verrons quelles œuvres marquantes constituent le palmarès des titres. En tout, 398 titres ont été évoqués dans les quelque 400 plans de cours examinés, pour un total de 243 auteurs différents. Il faut préciser que, lorsqu’il s’agit de faire lire des œuvres du passé, le consensus se fait plus facilement autour d’un noyau d’auteurs et de titres. Pour ce qui est de l’origine des auteurs, nous observons une présence relativement marquée de la littérature québécoise. Il est vrai que l’un des trois cours obligatoires est consacré entièrement à la littérature québécoise (même si des auteurs québécois peuvent aussi être inscrits au programme des deux autres cours, centrés dans la plupart des cas sur la littérature française). Mais, tous cours confondus, les données recueillies dans les plans de cours montrent que 42,4 % des enseignants mettent au moins une œuvre de littérature québécoise au programme.
Le palmarès des titres selon les plans de cours analysés (n=400)
398 titres différents | 1225 entrées |
Candide | 41 |
Don Juan | 34 |
Tristant et Iseut | 32 |
Le dernier jugement d'un condamné | 31 |
Les fleurs du mal | 20 |
Le bougeois gentilhomme | 19 |
À toi pour toujours, ta Marie-Lou | 17 |
Le palmarès des auteurs selon les plans de cours analysés (n=400)
243 auteurs cités | Mentions | Remarques |
Molière | 114 | 3 étudiants québécois sur 5 auront lu une œuvre de Molière |
Voltaire | 60 | 1 étudiant québécois sur 3 aura lu une œuvre de Voltaire |
Michel Tremblay | 54 | 2 étudiants québécois sur 5 auront lu une œuvre de Tremblay |
Maupassant | 50 | 2 étudiants québécois sur 5 auront lu une œuvre de Maupassant |
Hugo | 45 | 1 étudiant québécois sur 5 aura lu une œuvre de Hugo |
Quelles tensions sont observées?
Lors de l’analyse des entretiens, nous avons pu dégager des éléments de tension qui peuvent s’exprimer lors de la sélection des œuvres.
Les enseignants doivent concilier ces deux visées des devis ministériels : assurer la transmission d’un fonds culturel commun et mettre les étudiants en contact avec « une culture vivante, actualisée et diversifiée ».
Ils assurent la transmission de connaissances littéraires indispensables pour l’étude des œuvres et, par ailleurs, ils veulent donner aux étudiants le goût de lire.
Les enseignants ont comme responsabilité de développer les savoirs nécessaires pour satisfaire les exigences ministérielles, dont les savoir-faire rédactionnels formels, mais craignent de réduire les œuvres à un simple prétexte ou instrument d’études.
Conclusion :
Le jugement des enseignants, quant aux choix des œuvres, est complexe et influencé par de multiples facteurs. Il est fortement consensuel eu égard aux classiques et très divers quant aux œuvres contemporaines. Il est souvent inquiet et marqué par des contraintes et des tensions. Dans ce rôle qui incombe à l’enseignant d’être un bon guide, le choix des œuvres s’avère, comme disait Montaigne, «un sujet noble et tracassé».
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De gauche à droite sur la photo : Lyly Lessard, enseignante d’anglais langue seconde, Kurt Vignola, enseignant d’histoire, Maxime Ross, conseiller en technopédagogie et Professeur certifié Google de niveau 1 et Michel Ouellet, enseignant de chimie et coordonnateur du Département de chimie.
Propos recueillis et mis en forme par Andréanne Turgeon, éditrice pour Profweb.
En novembre 2015, Maxime Ross, conseiller en technopédagogie au Cégep de Rimouski, publiait sur Profweb le dossier Le projet Chromebook et le déploiement des outils Google pour l’Éducation. Il y présentait les grandes étapes ayant mené à l’introduction de Google Classroom et des appareils Chromebooks parmi une cohorte d’étudiants du programme de Sciences, Lettres et Arts (SLA). Cette première expérimentation visait à explorer les outils infonuagiques de Google, d’en valider les applications pédagogiques et de justifier leur déploiement éventuel auprès de l’ensemble de la communauté collégiale du Cégep de Rimouski. Qu’en est-il un an plus tard?
À l’automne 2016, une petite équipe d’enseignants ayant participé au projet Chromebook, ainsi qu’une enseignante en langues passionnée par les technologies, s’est réunie à l’invitation de Maxime Ross afin de partager son expérience et d’offrir au réseau collégial un aperçu des plus récents développements au Cégep de Rimouski.
Lire la suite sur Profweb.
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Dossier préparé par deux enseignants du Campus Notre-Dame-de-Foy,
MM. Matthieu B. Lanouette et Alexandre Jobin-Lawler.
Vous avez depuis quelques années l’idée d’organiser un stage à l’international dans le cadre d’un de vos cours et vous cherchez un organisme qui pourrait vous aider à mener à bien votre projet.
Un étudiant se présente à votre bureau et vous mentionne qu’il aimerait vivre une expérience de mobilité internationale dans le cadre de ses études, mais vous ne savez pas vers quelle ressource le diriger.
Vous pensez qu’un séjour outre-frontières pourrait être enrichissant pour vos étudiants et vous souhaiteriez obtenir de l’aide pour leur en faire la démonstration.
Si vous vous reconnaissez à l’intérieur de l’une ou l’autre de ces situations, sachez qu’il existe depuis peu une ressource Internet visant à promouvoir la mobilité étudiante internationale au collégial. Deux enseignants du Campus Notre-Dame-de-Foy à Saint-Augustin-de-Desmaures ont développé un site Internet à cet effet dans le cadre d’une recherche-action financée par le programme de recherche et d’expérimentation pédagogiques (PREP) de l’Association des collèges privés du Québec. Le site est disponible en ligne à l’adresse suivante : www.jeparsenvoyage.info.
Pourquoi un site Internet sur la mobilité étudiante internationale au collégial?
L’idée à la base de la recherche-action qui a donné naissance au site www.jeparsenvoyage.info est venue à la suite de deux études que nous avons menées sur les séjours et les stages internationaux des étudiants. (Les rapports sont disponibles sur le site Internet www.jeparsenvoyage.info, dans la section « Documents à télécharger ».)
Source: Boutet-Lanouette, M. et Jobin-Lawler, A. (2011). La mobilité étudiante internationale dans les collèges privés québécois : quels effets pour les étudiants? et (2012). Étude sur l’intérêt et l’engagement des étudiants des collèges privés québécois dans des projets de mobilité internationale. Saint-Augustin-de-Desmaures : Campus Notre-Dame-de-Foy, (pages couvertures). |
Les résultats de ces recherches montrent que les étudiants retirent d’importants bénéfices (sur les plans personnel, professionnel et scolaire) des séjours internationaux qu’ils effectuent dans le cadre de leurs études et qu’ils sont majoritairement intéressés par ces types d’expériences lors de leur passage au collégial, mais que, pour diverses raisons (principalement de nature financière et publicitaire), ils sont parfois assez peu nombreux à concrétiser leur intérêt en expérience réelle.
En fait, de nombreux étudiants interrogés dans le cadre de notre étude de 2012 n’étaient pas au courant de la possibilité qu’ils avaient de vivre une expérience à l’étranger dans le cadre de leur programme d’études. Plus précisément, 33,7 % des participants à cette recherche pensaient que leur collège ne leur offrait pas cette possibilité ou ils ne savaient tout simplement pas que de tels voyages existaient dans leur programme. Pourtant, l’échantillon de recherche avait été sélectionné aléatoirement parmi l’ensemble des programmes du réseau collégial privé québécois qui offraient à leurs étudiants la possibilité de vivre une expérience à l’étranger d’au moins une semaine dans le cadre de leurs études. L’un des constats que nous avons tirés de cette situation est que la publicité des séjours pouvait peut-être dans certains cas être améliorée.
Comment promouvoir la mobilité étudiante internationale au collégial ?
À la lumière de ce constat, nous avons mené une recherche-action afin de mieux comprendre comment promouvoir la mobilité étudiante internationale au collégial et de produire des outils en ce sens. L’idée était en premier lieu de consulter le milieu des établissements postsecondaires québécois afin de mieux connaître les activités de promotion qui y sont réalisées, en plus de chercher à comprendre les difficultés que vivent les intervenants sur ce plan.
Notre consultation auprès des milieux d’enseignements postsecondaires et nos discussions avec des responsables de l’internationalisation et des collégiens pointaient de façon générale vers la réalisation d’un site Internet pouvant offrir des informations sur l’organisation et le financement des séjours et présenter des témoignages d’étudiants ayant vécu de telles expériences.
Ces éléments sont donc au cœur du site www.jeparsenvoyage.info, mais ce dernier renferme aussi plusieurs autres sections présentant, entre autres, des photos, des vidéos et des ressources utiles pour les jeunes voyageurs.
Afin d’inciter les étudiants à visiter le site, nous avons aussi produit des cartes postales pour faire la publicité de celui-ci. En fait, dans le cadre de notre recherche, plusieurs intervenants ont insisté sur l’importance de conserver un contact humain dans le processus de publicité. Voici un aperçu de cette carte postale. Elle est disponible en téléchargement sur le site et vous pouvez communiquer avec nous si vous souhaitez en obtenir des exemplaires.
Des exemplaires ont été distribués dans plusieurs collèges de la province. Si vous ne l’avez pas encore vue passer, restez à l’affut, car elle fera probablement bientôt escale chez vous.
Bon voyage!
Matthieu B. Lanouette
boutetlm@cndf.qc.ca
Alexandre Jobin-Lawler
jobinla@cndf.qc.ca
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Emmanuelle Gruber, professeure de philosophie au Collège Montmorency, nous parle d’un site web et d’une page Facebook où sont publiées des expériences philosophiques vécues par les étudiantes et étudiants dans leurs cours de philosophie.
Lors d’une discussion sur l’euthanasie dans le cours Éthique et politique (3e cours obligatoire de philosophie), un étudiant s’était exclamé dans un de mes cours « Mais pourquoi on en discute encore ? C’est très simple. Il devrait y avoir un piton à côté de chaque lit à l’hôpital et, si tu veux mourir, t’as juste à appuyer et hop, tu meurs et c’est réglé ! », et un autre de répondre : « Ouais, mais si tu accroches le piton sans faire exprès, t’es fait ! ». Évidemment, éclats de rire dans la classe, mais une fois les rires passés une véritable discussion philosophique est née : pourquoi n’est-ce pas si simple, l’euthanasie ? Pourquoi les pays qui ont légalisé l’euthanasie imposent-ils un protocole de demande à mourir avec plusieurs étapes ? Sur quels critères une telle demande est-elle raisonnable ?
Ce qui me marque le plus dans ce genre de situation d’enseignement, c’est à quel point les étudiantes et étudiants du cégep, dans un contexte d’éducation bien précis sont à même de philosopher, de penser de façon rationnelle, d’élever leurs pensées au-delà des considérations banales, auxquelles on les associe souvent.
Pourtant, il arrive que les matières dites « générales » comme la philosophie et la littérature attirent une certaine suspicion : à quoi servent exactement ces matières ? Ne sont-elles pas d’un autre temps ? La philosophie, discipline de la formation générale, sort souvent perdante de ce type de critique à cause de son caractère abstrait. Parallèlement, en discutant de ces questions au collège, je me suis rendu compte que très peu de gens savent ce qu’enseignent concrètement les professeurs et professeures de philosophie dans leurs cours. Ce vide est parfois vite rempli par les préjugés habituels.
Partager des moments inoubliables d'enseignement
Pourquoi ne pas partager ces moments inoubliables d’enseignement dans lesquels l’étudiant vit un moment authentiquement philosophique ? L’idée du site Web « laphiloaucegep » était née, et avec lui, une page Facebook. Des anecdotes y seront publiées dans le courant du mois de septembre. Elles racontent des expériences philosophiques vécues par les étudiantes et étudiants de nos cours.
En plus de publier ces textes, j’ai décidé de créer, en collaboration avec Alexandre Lavallée, auteur de la campagne Web « Ensemble contre la philophobie » et deux collègues du collège Montmorency Annie-Claude Thériault et Léane Sirois, une série de questions philosophiques associées à des photos. Ces images et questions permettent de sensibiliser au questionnement philosophique en général, mais aussi aux enjeux de société, aux réflexions actuelles sur les médias, sur notre culture, nos valeurs, ou encore sur le rôle du citoyen aujourd’hui. Une occasion de philosopher sur Facebook.
Pour joindre madame Gruber:egruber@cmontmorency.qc.ca
Dossier préparé par Mme Marie Lacoursière, éditrice du Portail.
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Un ouvrage, cinq parties
La première partie constitue un cadre de référence qui permet de poser les balises qui guideront le comment enseigner. La deuxième partie, enseigner autrement, s’intéresse à la fonction même d’enseigner pour faire apprendre, et présente quatre modèles d’enseignement qui s’inscrivent dans la logique du cadre de référence : l’exposé interactif, l’apprentissage par problèmes, la méthode des cas et la pédagogie par projet. Dans la troisième partie, enseigner et motiver les étudiants à apprendre, les auteurs décrivent la manière dont l’enseignant peut intervenir pour soutenir l’acte d’apprendre de chaque étudiant. Il est question, dans la quatrième partie, des étudiants qui peuvent avoir besoin d’aide pour parfaire leur apprentissage, et de comment les encadrer pour les aider à apprendre. Finalement, la cinquième partie s’intéresse à la question de l’évaluation, plus précisément les évaluations formative et certificative.
Des auteurs du milieu collégial et du milieu universitaire
Le regroupement de 15 auteurs des deux ordres d’enseignement permet de couvrir un très large éventail de composantes de l’enseignement supérieur, allant des modèles d’enseignement aux stratégies d’évaluation authentique et au soutien à la motivation scolaire.
Chacun des auteurs et auteures aborde une thématique dont ils sont spécialistes. Tous ces chapitres sont étayés de nombreux exemples facilitant la mise en pratique et visent à pallier le manque flagrant de ressources écrites s’adressant aux enseignants du supérieur.
Les chapitres
- Paradigmes et théories qui guident l’action, Louise Ménard et Lise St-Pierre
- Une grille d’analyse de ses interventions en classe, Lise St-Pierre, Denis Bédard et Nathalie Lefebvre
- L’exposé interactif, un exposé centré sur l’apprentissage des étudiants, Louise Langevin
- L’apprentissage par problèmes, Louise Ménard
- La méthode des cas, Louise Ménard
- La pédagogie par projet, Diane Leduc
- Les TIC pour favoriser et soutenir l’apprentissage, Bruno Poellhuber et Samuel Fournier St-Laurent
- Enseigner des stratégies d’apprentissage et des méthodes, Christian Bégin
- Savoir motiver les étudiants, Rolland Viau
- Une gestion de classe pour soutenir l’enseignement, l’apprentissage et l’évaluation, France Lacourse
- Réussir tout en ayant un trouble neurocognitif, Odette Raymond
- Conjuguer avec les difficultés psychologiques lors de la transition vers les études postsecondaires, Diane Marcotte
- Évaluer pour faire apprendre, Julie Lyne Leroux
- Évaluer ce qu’ils ont appris, Louise Bélair
Pour en savoir plus, rendez-vous à la page officielle de la Collection PERFORMA.
1 Les ouvrages de la Collection PERFORMA, née d’un partenariat entre le Secteur PERFORMA de l’Université de Sherbrooke et l’AQPC, ont en commun de prendre appui sur les expertises pédagogique et scientifique développées par les personnes ressources des programmes PERFORMA et de contribuer à l’enrichissement de la culture pédagogique du réseau collégial québécois et, plus largement, au perfectionnement du personnel de l’enseignement supérieur.
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Par Mme Thérèse Lafleur, Rédactrice
Le Cégep de Rimouski s’est rapidement mis en mode « Ça va bien aller ! » pour s’adapter au contexte de pandémie. Tout en veillant à déployer la formation en ligne de ses étudiants pour mener à bien le trimestre, cette communauté collégiale a su faire preuve de proactivité pour soutenir la lutte contre la COVID-19. La nature même de ses programmes, notamment ceux en santé, ouvrait la voie à diverses initiatives faisant du Cégep un acteur solidaire de sa région.
François Dornier
Directeur général
« C’est évident que le Cégep de Rimouski s’implique dans le contexte actuel de crise sanitaire. D’ailleurs, nombreux sont nos enseignants et nos techniciens déjà sur place au CISSS pour soutenir les équipes. Il est aussi essentiel que nos équipements et le matériel dont nous disposons à des fins pédagogiques puissent être utilisés pour aider le secteur hospitalier », mentionne François Dornier, directeur général du Cégep de Rimouski. Il en profite d’ailleurs pour saluer la contribution des membres du personnel, des étudiants et des diplômés qui œuvrent dans les services essentiels pour aider à traverser cette crise.
Le partage de matériel médical
Mélanie Giguère, directrice adjointe aux programmes, veille à cette collaboration avec le milieu. « On a fait un appel à tous pour savoir ce qui pouvait être disponible pour l’hôpital. Que ce soit dans un laboratoire de génie mécanique utilisant des masques de protection ou dans une classe équipée d’appareils de soins, les équipes ont volontiers fait l’inventaire du matériel. Par exemple, un technicien en chimie a communiqué avec moi en offrant le désinfectant récemment commandé. Également, un technicien était disponible pour expliquer au personnel hospitalier le fonctionnement d’un appareil de radiologie », explique-t-elle.
Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent a ainsi reçu du matériel médical habituellement utilisé pour l’enseignement en présentiel. De plus, certains appareils destinés à la formation des étudiants en soins infirmiers, en diététique, en analyses biomédicales, en radiodiagnostic et en échographie médicale servent maintenant au CISSS.
« On parle notamment de thermomètres, de saturomètres, d’appareils à glycémie, de tiges à soluté, de gants, de mousse antiseptique, d’appareils à tension, d’un appareil mobile de radiologie, de masques, etc. », précise madame Giguère.
La création d’attaches sur mesure pour les masques médicaux
L’équipe d’enseignants en Technologie de mécanique industrielle et en Techniques de génie mécanique a aussi contribué à l’effort collectif pour déjouer la COVID-19 grâce à leur équipement à la fine pointe de la technologie. Ceux-ci ont étudié un modèle d’attache pour masques médicaux ayant fait ses preuves et ont imaginé des attaches portant la signature du Cégep de Rimouski.
Ensemble, ils ont conçu et élaboré un modèle d’attache « personnalisée » pour tenir les masques médicaux en place, puis ils ont enclenché la production. Il s’agit d’une création sur mesure qui améliore le confort des travailleurs devant porter ces masques de longues heures.
Après avoir pu récupérer l’imprimante 3D, c’est Maxime Bouchard, enseignant de génie mécanique, qui s’occupe de la fabrication des attaches. Il mentionne que « le projet va très bien. Cette initiative départementale nous a déjà permis de remettre plus de 200 attaches de masques au personnel de l’hôpital de Rimouski et de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire. En plus, la vidéo publiée sur nos médias sociaux a été vue plus de 3 000 fois ».
Enthousiaste, monsieur Bouchard ajoute : « Nous avons de super bons commentaires sur notre produit. Les gens sont très heureux de l’avoir. Plusieurs avaient des blessures aux oreilles et, avec les attaches, on vient soulager des gens qui ont bien besoin qu’on s’occupe d’eux ! ».
« C’est une initiative qui provient à 100 % de nos enseignants, qui ont fait don de leur production. Ils ont de quoi être fiers de leur esprit proactif ! », renchérit monsieur Dornier, le directeur général du Cégep de Rimouski.
Des formations PACME-COVID-19 pour accompagner les entreprises
En raison de la pandémie, des entreprises voient leurs activités réduites et leurs façons de faire modifiées. Pour soutenir ces entreprises, le gouvernement du Québec a mis en place le Programme actions concertées pour le maintien en emploi (PACME) pour favoriser la formation et l’implantation de bonnes pratiques en gestion des ressources humaines. Sous la gouverne de la Direction des formations continues et du développement institutionnel du Cégep, les services de formation continue du Cégep de Rimouski, de l’Institut maritime du Québec et du Centre matapédien d’études collégiales sont prêts à accompagner les entreprises dans le cadre de ce programme.
En effet, 35 formations PACME-COVID 19 sont proposées en ligne. Elles couvrent le télétravail, la gestion des dossiers et les communications numériques, l’anglais et l’amélioration du français, la bureautique et les outils numériques, l’utilisation de l’ordinateur, la gestion des ressources humaines, le service à la clientèle, la coordination d’équipes, le leadership, le marketing numérique, les exportations, etc. Une entreprise ayant des besoins spécifiques peut aussi bénéficier de services sur mesure. Dans un premier temps, les organisations doivent communiquer avec l’équipe de la Formation continue afin de discuter de leurs besoins. Par la suite, une proposition d'offre de formation ou de service sera réalisée sans frais.
Ces formations à distance nécessitent peu d’équipement, soit un ordinateur ou une tablette ayant une caméra, un micro et des haut-parleurs.
La solidarité à vitesse grand V
Au Cégep de Rimouski, la solidarité s’est également traduite par la mise en place de mesures pour soutenir rapidement et efficacement les étudiantes et les étudiants ainsi que les équipes de travail. À titre d’exemple, le Service d’aide psychosociale offre des suivis par téléphone ou par visioconférence aux personnes qui en ressentent le besoin. Les intervenantes veillent aussi à trouver des solutions d’urgence aux personnes qui se retrouvent en situation financière précaire, malgré l’aide gouvernementale offerte.
Pour les membres du personnel, de nouveaux modes de communication ont été déployés pour réunir tout le monde. Une nouvelle page Web partageant toute l’information pertinente quant à l’évolution de la situation est mise à jour quotidiennement. On y trouve une foule de ressources, des trucs d’ergonomie à la maison, les détails du soutien psychologique offert à distance; tout y est. De plus, un groupe privé a été créé sur les réseaux sociaux pour entretenir les liens entre collègues, liens habituellement forts dans ce Cégep tissé serré.
Un cégep en action
Pour les enseignants et les étudiants, les cours ont repris à distance sous de nouvelles modalités d’apprentissage afin de poursuivre la session. Selon madame Giguère « il y aura une manière de concevoir un cours avant et après l’épisode de la COVID-19. Les enseignants ont réagi rapidement à la crise pour offrir leur cours non pas en classe, mais en ligne. Éventuellement, ils penseront la transmission des connaissances et des compétences différemment dans la mesure où ils se seront familiarisés avec le potentiel des outils virtuels. La relation demeurera toujours au cœur de la pédagogie. Cependant un nouveau "savoir apprendre virtuel" s’installe. Heureusement, nous bénéficions d’une expertise déjà existante en matière de formation à distance. De plus, le soutien de l’équipe du Service des technologies de l’information est précieux et a aidé à maximiser les outils numériques du Collège. Sûrement que ce passage mènera le Cégep de Rimouski vers une nouvelle étape de son développement et de son ancrage dans la collectivité. »
« Cette réalité exige une grande adaptation et beaucoup de créativité de la part de nos équipes. Habituellement, on est heureux de souligner les liens personnalisés et la proximité des intervenants avec notre communauté étudiante; c’est notre force au Cégep de Rimouski. Là, il a fallu penser rapidement à d’autres options, mais on va y arriver. C’est extraordinaire de constater à quel point toutes et tous se sont retroussé les manches pour poursuivre notre mission. Télétravail et réunions en visioconférence, soutien pédagogique et psychologique, traitement des admissions pour la session d’automne. On est en action! », conclut le directeur général, François Dornier.
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