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Rapport du Commissaire à la langue française sur les étudiants internationaux
L'ACPQ appelle à la prudence et rectifie des faits

L’Association des collèges privés du Québec (ACPQ) prend acte du rapport du Commissaire à la langue française publié hieret de ses 11 recommandations. L’ACPQ s’étonne toutefois de certaines conclusions et du message public qui en a découlé, qui sont en décalage avec la réalité actuelle vécue dans les collèges et avec les efforts importants d’accueil et d’intégration déjà déployés sur le terrain.
Le français à l’avant-plan dans nos collèges
Au collégial privé subventionné, la grande majorité des étudiantes et étudiants, qu’ils soient internationaux ou locaux, étudie en français, et l’obtention du diplôme (DEC) est conditionnelle à la réussite de l’Épreuve uniforme de français.De plus, les collèges ont considérablement renforcé leurs dispositifs d’accueil et d’intégration : ateliers, visites de ville, activités interculturelles, préparation linguistique et stages en milieu québécois. Ces efforts sont d’ailleurs décrits dans le rapport lui-même.
Pourtant, dans ses interventions publiques, le commissaire affirme que ce ne seraient « pas tout à fait des contextes favorables à l’intégration », allant jusqu’à évoquer des études « sans être en contact avec des étudiants québécois ». L’ACPQ tient à corriger ces affirmations qui ne représentent en rien l’expérience de la très vaste majorité des étudiants étrangers présents dans nos collèges. Au contraire, les collèges privés subventionnés s’assurent que les étudiants étrangers finissants soient francophones et prêts à contribuer à l’essor de notre langue commune, du marché du travail et de notre société.
Un plafond « mur à mur » de 15 % : une mesure trop rigide et risquée
Le Commissaire recommande de viser un maximum de 15 % d’étudiants internationaux par établissement. Une telle approche uniforme ignore la diversité des missions et des contextes, et fragiliserait des collèges qui, depuis les années 1980, ont développé une expertise reconnue d’accueil et de réussite en français. L’ACPQ réitère l’importance de préserver l’autonomie des collèges qui sont les mieux placés pour évaluer leur capacité d’accueil et assurer la réussite de l’ensemble des étudiants.
Mesurer d’abord les effets des resserrements déjà en place
Le rapport lui-même constate que les resserrements adoptés par Québec et Ottawa depuis 2024 ont fait chuter de façon importante les demandes (y compris en provenance de l’Afrique francophone). Avant d’ajouter de nouvelles contraintes, l’ACPQ juge nécessaire d’en mesurer les impacts afin d’éviter d’entacher la réputation du Québec à l’international et de compromettre des partenariats prometteurs.
« En tant qu’acteurs importants du monde de l’éducation supérieure, les collèges privés subventionnés ont toujours démontré un engagement important envers la langue française, et ce auprès de tous les étudiants. Il est important pour nous de rétablir certains faits énoncés qui ne représentent pas l’expérience de la très vaste majorité des étudiants étrangers dans nos institutions. Nous poursuivons une collaboration active avec le gouvernement sur ce sujet tout en nous assurant d’éviter l’implantation de mesures généralistes qui seraient fatales pour de nombreux programmes dont nous avons grand besoin » a indiqué Patrick Bérubé, directeur général de l’ACPQ.
L’ACPQ participera aux consultations sur la planification d’immigration afin de proposer des solutions équilibrées telles qu’encourager la mixité, soutenir la répartition régionale, accélérer les leviers pro francophonie (préparation linguistique, bourses, partenariats d’accueil) et évaluer objectivement l’impact des mesures récentes.
À propos de l’ACPQ
L’Association des collèges privés du Québec (ACPQ) représente les 21 collèges privés agréés, répartis dans plusieurs régions soit, Montréal, Québec, l’Estrie, le Centre-du-Québec, la Mauricie, la Montérégie, Laval, et l’Outaouais, offrant des programmes et des services diversifiés qui répondent aux besoins des clientèles qui les fréquentent. Maintenant une tradition d’excellence, les collèges privés agréés du Québec ont accueilli, en 2024-2025, plus de 20 000 étudiants dans leurs programmes conduisant à l’obtention du DEC ou d’une AEC.
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Pour information et demande d’entrevue
Patrick Bérubé,
Directeur général de l’ACPQ,
514 880-8890




