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«Urgence nationale» d’investir dans les cégeps
Par Simon Carmichael, Le Soleil
Ça fait 25 ans que les cégeps n’ont pas connu une hausse d’inscriptions aussi marquée que cette année. Et cette grosse rentrée met plus en lumière que jamais «l’urgence nationale» d’investir dans le béton.
«C’est une excellente nouvelle que les jeunes fassent le choix du cégep», lance d’entrée de jeu la nouvelle présidente-directrice générale de la Fédération des cégeps, Marie Montpetit.
«Mais c’est clair que ça amène son lot de défis», convient-elle lors d’un long entretien accordé aux Coops de l’information, jeudi, en marge de la rentrée collégiale.
«On a déjà besoin d’espace supplémentaire, et on va encore en avoir plus de besoins dans les prochaines années», résume-t-elle. Elle fait écho aux inquiétudes du milieu collégial, qui milite pour un investissement massif dans ses infrastructures.
Parce qu’alors que le réseau continue de grossir, il est de plus en plus à l’étroit. Et il s’approche de son point de saturation.
En un an, le nombre d’étudiants inscrits dans les cégeps a bondi de 5,3 % en moyenne, soit la plus grande hausse en 25 ans.
Et les prévisions laissent entrevoir une augmentation soutenue de 20 % dans la prochaine décennie.
Ces chiffres s’expliquent entre autre par la démographie, mais aussi par des retours aux études retardés par la pandémie et par un marché de l’emploi qui se resserre.
«On est au début d’une vague, note Mme Montpetit. On a déjà du retard dans l’entretien et l’agrandissement des bâtiments, et l’écart va continuer de se creuser», met-elle en garde.