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Un outil montréalais pour détecter l’IA pourrait contrer les «dérives de ChatGPT»
Stéphanie Dupuis - Ici Radio-Canada
Un peu de répit pour le corps enseignant : la jeune pousse montréalaise Draft & Goal vient de mettre en ligne un outil gratuit qui permettrait de détecter avec une fiabilité de 93 % si un texte a été généré ou non par un robot conversationnel à la ChatGPT.
Le fonctionnement est simple : on ouvre dans un fureteur la page web de l’outil de détection d’IA (Nouvelle fenêtre), on copie et colle dans une boîte un texte en anglais (une version en français est en préparation) d’au moins 200 caractères à tester, on appuie sur analyser, et le logiciel offre un pourcentage de chance que l’essai ait été rédigé par un être humain ou par une intelligence artificielle (IA).
Si l'on teste un contenu dont on connaît déjà la nature, on peut aussi indiquer au bas de l’écran si le résultat obtenu par l’entreprise est juste ou non.
« On a fait une première analyse mercredi, basée sur 2000 textes en anglais. Les résultats montrent une fiabilité à 93 %. »
— Une citation de Nabil Tayeb, PDG de Draft & Goal
Pour la deuxième version sur laquelle nous travaillons, avec un algorithme amélioré, on estime que ce pourcentage sera supérieur, a indiqué à Radio-Canada le PDG de l’entreprise.
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L'outil de détection de l'IA de Draft & Goal analyse les textes soumis afin de déterminer s'ils ont été rédigés par des êtres humains ou une machine.
Photo : Draft and Goal
Pour arriver à détecter avec justesse si un texte a été généré par un robot conversationnel, Draft & Goal utilise l’apprentissage machine.
Les modèles d’IA générative sont souvent probabilistes, c'est-à-dire que ce sont des modèles qui font que ce qui est écrit n’est pas totalement aléatoire, explique Nabil Tayeb.
Draft & Goal arrive ainsi à détecter des empreintes laissées par l’IA, notamment en regardant plusieurs éléments dans le style d'écriture.
Si l’outil est seulement offert en anglais pour le moment, une version française du service sera mise en ligne d’ici la fin du mois de janvier, selon Nabil Tayeb.
Il y a beaucoup plus de textes en anglais sur le web, donc le modèle de départ s'entraîne plus facilement et rapidement avec l’anglais qu'avec le français, justifie le PDG de Draft & Goal, qui envisage d’étendre le service à d’autres langues dans le futur.