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Confinement de trois cégeps

Il faut tirer des leçons des « ratés », lancent les syndicats

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Les représentants syndicaux du collège Lionel-Groulx, du cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, du collège Montmorency et de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec : Denis Paquin, Vanessa Pelland, Amélie Therrien et Yves de Repentigny

Le réseau collégial doit tirer des leçons des « ratés » survenus lors des confinements récents de trois cégeps, plaident des syndicats d’enseignants. Dans une sortie à La Presse, ils interpellent les directions afin qu’elles soient mieux préparées au pire.

Léa Carrier La Presse

 

Problèmes de communication, interventions policières « traumatisantes » : les syndicats déplorent plusieurs « mauvais coups » dans le déroulement des récents confinements.

« C’est sur une base constructive qu’on souhaite faire cette sortie. On veut que les choses changent, parce qu’on n’est pas à l’abri de ces situations », lance d’emblée Yves de Repentigny, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ) responsable du regroupement cégep.

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Confinement au collège Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse, le 18 novembre dernier

Le 18 novembre, un mineur qui déambulait avec une arme-jouet près du collège Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse, a forcé le confinement des élèves et du personnel de l’école pendant près de quatre heures.

« Ce qui est beaucoup ressorti, c’est la confusion du début jusqu’à la fin », soutient Denis Paquin, président du syndicat des enseignantes et des enseignants du collège Lionel-Groulx.

En effet, les élèves et le personnel ont d’abord reçu la consigne de se barricader ou d’évacuer le bâtiment. Conséquence : la majorité des élèves se sont précipités vers les sorties.

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Denis Paquin, président du syndicat des enseignantes et des enseignants du collège Lionel-Groulx

Plusieurs enseignants se sont dit qu’ils auraient peut-être mis la vie de leurs étudiants en danger si un tireur avait été à l’extérieur. Ils ont vécu beaucoup de culpabilité.

Denis Paquin, président du syndicat des enseignantes et des enseignants du collège Lionel-Groulx

De plus, ce n’est pas tout le monde qui a entendu la consigne, les interphones se trouvant dans les corridors, ajoute-t-il.

Selon le syndicat, la dernière formation sur les tireurs actifs offerte aux enseignants remonte à plusieurs années. Un protocole d’urgence est publié en ligne, mais il est difficile à trouver.

« C’est comme si on apprenait au fur et à mesure ce qu’on devait faire. Ce n’est pas le temps d’apprendre quand il arrive ce genre de situation », déplore Denis Paquin, qui salue néanmoins la présence d’intervenants psychosociaux, dépêchés rapidement sur place.

Dans une recommandation votée fin novembre, la FNEEQ demande aux directions de cégeps qu’elles mettent à jour leurs plans de mesures d’urgence et qu’elles s’assurent que ceux-ci soient transmis en début de session.

Elle interpelle aussi Québec pour qu’il accorde des sommes dédiées à l’achat d’équipements visant à assurer la sécurité des étudiants et du personnel, par exemple, des interphones bidirectionnels et des trousses d’urgence en classe.

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18 décembre 2022