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Dernière semaine en poste pour le directeur général du Cégep de Jonquière

L’heure est au bilan pour Raynald Thibeault, une semaine avant son départ à la retraite. C’est l’ancien député Sylvain Gaudreault qui lui succédera à la direction générale du Cégep de Jonquière.

« Ça a passé comme un coup de vent. C’est cliché, mais j’ai l’impression que c’est encore hier que je faisais mon entrée. »

— Une citation de  Raynald Thibeault, directeur général sortant du Cégep de Jonquière

M. Thibeault a pris les rênes de l’établissement postsecondaire en 2017, après quelques années comme directeur général du Centre de services scolaire Marie-Victorin, en Montérégie au sud de Montréal.

Auparavant, il avait dirigé le Centre de services scolaire de La Jonquière durant neuf ans.

J’ai 42 ans de judo dans le corps, j’aime vivre dans des univers où les déséquilibres sont présents, précise-t-il pour expliquer ces changements professionnels.

Les défis des cégeps en région

Au cours de son mandat, Raynald Thibeault a dû jongler avec plusieurs défis, dont celui de la démographie.

On a des bassins naturels d’alimentation qui sont en décroissance. Le Centre de services scolaire de La Jonquière a de moins en moins d'élèves qui finissent en cinquième secondaire, mais heureusement la tendance va s’inverser à partir de l’an prochain, prévoit-il comme bonne nouvelle pour son successeur, Sylvain Gaudreault.

Même si les collèges des grands centres vivent le problème inverse en ayant à refuser des étudiants, Raynald Thibeault pense que le gouvernement du Québec a bien fait de rediriger la clientèle au lieu d’agrandir ces établissements.

Le ministère de l’Enseignement supérieur a fait de bons choix en investissant dans des formules qui vont inciter davantage les jeunes des grands centres à venir étudier dans les cégeps en région, d’où les bourses mises en place cette année, soutient-il.

Il prévient toutefois M. Gaudreault : la bataille pour maintenir l’offre de programmes en région est continuelle.

Trop souvent, j’entendais qu’il faut que les formations se donnent dans les milieux où il y a réellement des besoins de travailleurs dans ces domaines-là. Ben, c’est pas vrai! On est capable de former des gens partout, on est capable de former des gens dans la région qui vont pouvoir travailler partout au Québec et au Canada. L’École supérieure en Art et technologie des médias en est un bon exemple, assure Raynald Thibeault.

Les temps changent dans les cégeps

Alors que les cégeps ont passé le cap des 50 ans, Raynald Thibeault pense qu’ils ont bien vieilli et qu’ils sont toujours pertinents.

Il s’inquiète peu du fait que certains élèves mettent plus de temps que prévu pour terminer leurs études collégiales.

Les jeunes se disent : "Ça confirme mon choix [de carrière] ou finalement, je vais changer." C’est une bonne chose, c’est aussi bien que ça se passe là qu’après quelques années sur le marché du travail ou dans un autre programme qui pourrait être plus dispendieux, estime-t-il.

« Aller au cégep, ce n’est pas seulement étudier, c’est vivre. »

— Une citation de  Raynald Thibeault, directeur général sortant du Cégep de Jonquière

Il se prépare maintenant à passer le flambeau avec l’espoir que certains projets continuent de progresser, comme le Centre TERRE, une chaire de recherche sur les énergies renouvelables. On a investi 17 millions de dollars. Ça va projeter le Cégep dans un univers drôlement pertinent et percutant dans toute la dimension des énergies renouvelables, précise M. Thibeault.

Il passera la semaine prochaine à accompagner Sylvain Gaudreault dans ses nouvelles fonctions.

Je suis persuadé que Sylvain va amener le cégep à bon port.

D'après une entrevue de Frédéric Tremblay

par Catherine Paradis

Source: Ici Radio-Canada