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Favoriser la relève dans le monde de la recherche universitaire dès le collégial

Article publié par Ici.Radio-Canada -


Mireille Jean est une des rares étudiantes au baccalauréat à être incluse dans une chaire de recherche. Photo : Radio-Canada/Catherine Paradis
12 mai 2018 - Les appels à la collaboration accrue entre les cégeps, collèges et universités se multiplient dans le monde de la recherche scientifique. Le 86e congrès de l'Acfas, qui s'est tenu à Saguenay la semaine dernière, a été l'occasion de créer des rapprochements pour notamment favoriser le recrutement de jeunes chercheurs.

Un texte de Catherine Paradis

Mireille Jean vient de terminer sa première année de baccalauréat en psychologie à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et déjà elle s’est fait remarquer par la Chaire de recherche Visaj, qui s'intéresse aux conditions de vie des enfants.
« Dans le cadre de mon projet de fin d’études collégiales, j’ai fait un projet de recherche et un des cotitulaires de la chaire de recherche a aimé la façon dont j’ai travaillé, donc elle m’a proposé de me joindre à son équipe une fois à l’université », raconte-t-elle.

Pour la ministre de l'Enseignement supérieur du Québec, Hélène David, l'exemple de Mireille Jean est éloquent.

"Les étudiants doivent être exposés à la recherche dès le collégial."
Hélène David, ministre de l’Enseignement supérieur du Québec

La chaire Visaj fait partie des modèles de partenariat, regroupant le Cégep de Jonquière et l’UQAC.

Ce genre de collaboration marquera l’avenir en recherche scientifique, selon la ministre de l'Enseignement supérieur du Québec, Hélène David, qui était de passage au congrès de l’Acfas.


La ministre de l'Enseignement supérieur, Hélène David, s'est adressée aux congressistes de l'Acfas. Photo : Radio-Canada/Catherine Paradis

« Les chercheurs universitaires ont besoin des chercheurs collégiaux pour faire le pont entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée », a mentionné la ministre.

C’est d’ailleurs dans cette volonté de favoriser les partenariats que le gouvernement du Québec finance de plus en plus de pôles en enseignement supérieur dans le but de favoriser l’intégration des programmes préuniversitaires. C’est le cas de la Station d’enseignement et de recherche au 50e parallèle, lancé à Saguenay au début de la semaine.

Durant le colloque, la ministre David s’est aussi dite ouverte à la proposition de créer un observatoire de recherche pour faciliter la concertation.
« Je veux contribuer, le gouvernement doit être présent », a-t-elle assuré.

Ouverture à la collaboration
Alors qu’en 2014, environ le quart des recherches de niveau collégial ont été faites en partenariat avec des universités, la collaboration semble plus naturelle dans les régions où il n’y a qu’une seule université, plutôt que dans les grands centres.

La professeure et cotitulaire de la Chaire Visaj de l’UQAC, Marie-Christine Brault, pense que tous les cégeps et les universités ont avantage à allier leurs forces pour favoriser la diversification de la recherche et faciliter l’intégration des jeunes aux groupes de chercheurs universitaires par la suite.