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Un AEC en trouble du spectre de l’autisme offert à Rimouski


Voir le reportage : Un AEC en trouble du spectre de l’autisme offert à Rimouski: explications

Publié le 22 août 2017 par TVA Nouvelles - Le Cégep de Rimouski est devenu le tout premier établissement du Bas-Saint-Laurent à offrir une attestation d'études collégiales (AEC) en Trouble du spectre de l'autisme.

Le printemps dernier, Québec a débloqué le financement nécessaire pour la mise sur pied de ce programme. La première cohorte de 17 étudiants entamera sa formation au cours des prochains jours.

L’attestation collégiale a été testée au Cégep de Valleyfield. Elle permet à des professionnels, déjà munis d’une formation en psychoéducation ou en intervention scolaire, de se perfectionner pour mieux répondre aux besoins de leur clientèle.
La formation est constituée de cinq cours déployés sur 2 ans et demi. Elle est offerte en formule «à distance», dans des classes virtuelles. Les étudiants pourront intervenir en temps réel.

Le Bas-Saint-Laurent compte un taux plus élevé de personnes atteintes d’un trouble du spectre de l’autisme, au pro rata de sa population.

«Y’a des gens qui vont être incompris, y’a des familles qui vont s’épuiser. Le fait de comprendre et de mieux intervenir donne du répit. Cela permet aussi d’entrevoir de façon différente. Des fois, quand on est en contexte où un enfant est aux prises avec un trouble du spectre de l’autisme, avec tout ce que ça comprend comme ajustements, on est essoufflés», a expliqué la conseillère pédagogique du Cégep de Rimouski, Anne Tremblay.

En entrevue avec TVA Nouvelles, la Fédération de l’autisme du Bas-Saint-Laurent offre une comparaison pour démontrer l’ampleur des besoins actuels des familles touchées par le trouble du spectre de l’autisme. On indique que c’est comme rouler à bicyclette alors qu’on aurait besoin d’un VUS.

«Le soutien à l’enfant est important. Sauf que c’est nous qui vivons avec lui tous les jours, 24 h sur 24. Y’a une question de culpabilité. On se dit: "Est-ce qu’on est trop permissifs avec l’enfant?" Les gens autour de nous nous jugent en disant: "Ils laissent faire n’importe quoi à l’enfant", parce qu’ils ne savent pas ce qu’il se passe avec l’enfant», a soutenu le père d’un enfant autiste, Michel Fréchette.

Au Bas-Saint-Laurent, 371 personnes reçoivent de l’aide spécialisée pour les besoins associés au trouble du spectre de l’autisme.