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Appel de communications - Colloque sur l'innovation pédagogique en philosophie

 

2 mars 2017 - Professeurs au cégep de Granby depuis plusieurs années, Rémi Robert, Serigne Touba Mbacké Gueye et Mélissa Caron organisent la tenue du troisième colloque sur l’innovation pédagogique en philosophie, qui se déroulera le 05 octobre 2017. D’envergure provinciale, ce colloque rassemblera les professeurs de la discipline qui enseignent les trois cours obligatoires du cursus (Philosophie et rationalité, L’être humain, Éthique propre au programme). Cet événement a pour but de valoriser l’innovation, partager différentes approches pédagogiques et divers projets académiques pratiqués dans les institutions collégiales québécoises. En ce sens, nous pourrons potentiellement créer de meilleurs liens parmi les philosophes, réinvestir les connaissances, dynamiser l’approche pédagogique ainsi que la pratique de la philosophie en milieu scolaire, que ce soit dans le cadre des programmes techniques ou préuniversitaires.

Pour sa troisième édition, le colloque propose différentes activités interactives qui permettront aux participants de recueillir des informations pertinentes, témoigner de leurs pratiques, discuter de la didactique et de l’enseignement de la philosophie. Ainsi, nous proposons aux personnes inscrites une conférence d’ouverture, quatre présentations et, en après-midi, trois ateliers interactifs qui seront suivis d’une table de discussion. Ces activités seront basées sur les pratiques pédagogiques et techno pédagogiques actuelles que les professeurs exercent et qu’ils souhaitent proposer à leurs collègues. À cet égard, le colloque 2017 s’articule autour du thème suivant : « De quelle(s) manière(s) l’innovation pédagogique permet-elle de décloisonner l’enseignement de la philosophie ?»

Résumé du thème central : Selon plusieurs techno pédagogues, l’innovation devrait faire partie du quotidien d’un professeur de philosophie, si tant est qu’il s’acquitte correctement de sa tâche et remplisse convenablement sa mission d’éducateur. Cependant il est rare qu’un professeur puisse anticiper les questions qui lui seront posées par ses étudiants, à moins qu’il se prémunisse d’une grande prudence à même d’inciter ces derniers à ne poser que des questions afférentes au contenu du cours. Encore faudrait-il que ce dernier sache que, selon les préoccupations et compréhensions de chacun des étudiants, des questions qui semblent porter sur le cours peuvent

bien évidemment n’avoir aucun lien avec celui-ci, au point de le pousser à puiser dans sa culture générale pour y répondre. Prétendre ou considérer que le professeur de philosophie est censé tout savoir une bonne fois pour toutes devient alors aussi vain que faux, car le but de l’enseignement, loin de consister à transmettre un savoir seulement doit, comme le disait E. Kant, résider dans le fait de pousser l’étudiant à douter.

Par ailleurs, l’enseignement semble avoir le devoir de s’inscrire dans une logique innovatrice afin d’éviter d’être monotone, insipide, inutile, inefficace voire répétitif. La répétition peut avoir des vertus pédagogiques, mais l’essence même de la pédagogie n’est point dans la répétition, d’année en année, de mots, d’idées et de cours statiques. Un professeur qui n’oserait pas innover se livrerait à de tels risques, ce qui plomberait et biaiserait le sens et la portée d’une éducation à visée émancipatrice. En effet la philosophie, que nous aimons appeler la discipline-reine du fait de son histoire et de sa transversalité, semble témoigner d’une baisse d’intérêt de la part des étudiants qui s’y frottent pour la première fois à leur arrivée au cégep. Cela semble suffisant pour conférer aux professeurs de philosophie toute la latitude pour innover, sans toutefois contrevenir aux règles fondamentales de la pensée philosophique ou aux devis ministériels.

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