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Cégep de Sherbrooke - Rapport de recherche - Le français écrit au collégial et le marché du travail

11 novembre 2016 - Deux professeurs de français du Cégep de Sherbrooke viennent de terminer un projet de recherche abordant la problématique des lacunes dans la production d'écrits liés aux domaines d'emploi des futurs diplômés de la formation technique du réseau collégial québécois.

Réalisée grâce au soutien financier du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, dans le cadre du Programme d'aide à la recherche sur l'enseignement et l'apprentissage (PAREA), ainsi que du Cégep de Sherbrooke, la recherche s'inscrit parmi les travaux du Collectif de recherche sur la continuité des apprentissages en lecture et en écriture (Collectif CLÉ).
Résumé du rapport de recherche : Français écrit au collégial et marché du travail

La recherche partait de l'hypothèse qu'il existe un lien entre la contribution de la formation spécifique des programmes techniques (les chercheurs n'ont pas tenu compte de la contribution de la formation générale en français et en philosophie) au développement de la compétence à produire des écrits professionnels attendue dans l'exercice d'un métier ou d'une profession, nommée la CPEP, et l'insatisfaction de plus de 40 % d'employeurs quant à la mise en œuvre de cette compétence par les diplômés.

Les principaux résultats de la recherche confirment qu'il existe bel et bien un lien entre ces deux éléments, mais pas nécessairement celui qui était anticipé. En effet, ce ne sont pas tant les programmes où cette contribution serait le plus susceptible d'être efficace qui formeraient les diplômés les plus satisfaisants en termes de CPEP. Il s'avère plutôt que ces programmes, qui contribueraient le mieux au développement de la CPEP, sont associés à des domaines où les employeurs seraient plus exigeants que les autres.

Les résultats montrent aussi que, pour les employeurs, les habiletés jugées essentielles et les représentations professionnelles importantes varient selon les types d'écrits à produire, mais que les habiletés à rédiger avec pertinence et avec clarté leur sont communes. De plus, il ressort que la contribution de la formation spécifique des programmes techniques dans le développement de la CPEP est plutôt lacunaire, et ce, davantage dans les programmes où les écrits à produire sont à dominante incitative : l'enseignement des habiletés jugées essentielles par les employeurs est plutôt restreint et l'objet « français écrit » n'est pas nécessairement pris en charge dans l'optique du développement d'une compétence professionnelle. Finalement, des pistes d'action pour une meilleure contribution de la formation spécifique au développement de la CPEP ont été proposées et elles sont de deux ordres : sur le plan institutionnel, elles ont à voir avec l'élaboration des programmes; sur le plan pédagogique, elles renvoient plus directement aux pratiques d'enseignement.

Rapport complet