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Planifier et réussir un transfert d’entreprise agricole à une relève non apparentée


Une recherche menée par le Centre d’innovation sociale en agriculture du Cégep de Victoriaville

Victoriaville, le 4 octobre 2016 – Le Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA) du Cégep de Victoriaville est fier d’annoncer la sortie d’une recherche inédite portant sur le transfert d’entreprise agricole à une relève non apparentée. Alors que la relève agricole familiale se fait de plus en plus rare, certains agriculteurs font le choix de transmettre leur ferme à une relève qui n’est pas unie par des liens familiaux. Ce genre de démarche est complexe et soulève beaucoup de questions, tant chez les agriculteurs cédants, les repreneurs que les intervenants du milieu agricole.

La recherche du CISA a permis de documenter des expériences de transfert d’entreprises réussies et échouées afin d’identifier les conditions de réussite et les obstacles à éviter. Elle présente aussi les besoins et les préoccupations de cédants sans relève n’ayant pas encore fait de tentatives de transfert.

Une question d’humain plus que de chiffres   
Il ressort de l’étude que les facteurs humains se retrouvent au premier plan des facteurs de succès des transferts non apparentés. Les aspects technico-économiques, financiers, fiscaux et juridiques, même s’ils sont importants, ne sont pas les principaux éléments en cause dans les échecs des démarches où la relève n’est pas de la famille. Ce sont les facteurs humains qui déterminent bien souvent le succès d’une telle entreprise.

Les dynamiques familiales toujours importantes          
Les dynamiques familiales sont au cœur des processus, même dans le cas de transfert non apparenté. Les familles des cédants et celles des repreneurs s’entrecroisent et les relations sont parfois complexes. Des conflits familiaux et conjugaux peuvent être responsables des échecs des démarches. Par contre, des liens d’adoption entre cédant et repreneur viennent parfois faciliter les relations.

Identifier le bon repreneur : un processus qui demande du temps      
Deux, trois ou quatre essais peuvent être nécessaires avant de trouver le bon repreneur, ce qui implique de bien planifier et d'amorcer les démarches plusieurs années avant le transfert.

Au-delà du transfert, penser aussi à la reprise!              
Pour assurer le succès des démarches, penser uniquement en termes de transfert est insuffisant. En fin de compte, ce qui est essentiel pour assurer la pérennité de la ferme, c’est la démarche du repreneur. Il faut donc aussi accorder de l’importance à la reprise. Cela signifie qu’il faut travailler à soutenir les repreneurs dans leurs parcours d’établissement. 

La recherche du CISA propose une alternative au démantèlement des fermes et à l’accroissement de la relève agricole non familiale au Québec.  Entre autres, le rapport fait état des actions à prévoir pour identifier un repreneur, planifier une démarche de transfert, en plus de proposer une grille diagnostic d’un transfert réussi et d’un modèle de reprise réussie.

En terminant, mentionnons que le CISA est l’un des trois centres collégiaux de transfert de technologie du Cégep de Victoriaville. Ses activités visent à générer des résultats ayant une pertinence pratique pour le secteur agroalimentaire et pour la société.  Par des projets structurants, le CISA facilite la création de valeurs ajoutées à l’ensemble de la filière agricole au bénéfice des producteurs, des entreprises, des territoires et des sociétés. Les services du CISA se déclinent à travers la recherche appliquée, la formation, le transfert de connaissances, l’aide technique et l’éducation citoyenne.

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Source :   Lucie Veillette, chargée de projets et chercheuse au CISA
819 758-6401 poste 2466 | veillette.lucie@cegepvicto.ca

Personne-ressource :    Simon Dugré, coordonnateur du CISA
819 758-6401, poste 2360 | dugre.simon@cegepvicto.ca

Crédit photo : Lucie Veillette

Mélissa Gosselin
Conseillère en communication

819 758-6401, poste 2408