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Pourquoi choisir d'étudier en anglais?

Article publié le 26 août sur Ici.Radio-Canada.ca --  Des milliers de Québécois francophones commencent cette semaine leurs études collégiales ou universitaires dans une nouvelle langue, souvent pour perfectionner leur anglais ou simplement parce que c'est dans cette langue que s'offre le programme qui les intéresse. État des lieux.

Un texte de Mélanie Meloche-Holubowski

Au Québec, environ 5 % des étudiants qui fréquentent un cégep anglophone déclarent le français comme langue maternelle, explique Judith Laurier, directrice des communications à la Fédération des cégeps. « Ce chiffre est assez stable. Il était de 5 % en 2012 et il est de 5,6 % en 2015 », précise-t-elle.

Aux cégeps anglophones Vanier et Marianopolis, près de 40 % des étudiants ont fréquenté une école secondaire francophone. Mais parmi eux, moins de 15 % des jeunes déclarent le français comme étant leur langue maternelle.

Il y a toutefois une exception au lot. Le Collège régional Champlain St. Lawrence, le seul cégep anglophone de la région de Québec, a dû refuser cette année plus de 350 étudiants. Cette hausse des inscriptions s'explique en partie par un nombre croissant d'étudiants francophones qui espèrent y être admis.

Selon le directeur, Edward Berryman, les francophones veulent perfectionner leur anglais afin de satisfaire les exigences grandissantes des employeurs qui souhaitent engager des employés bilingues.

« Les étudiants [francophones] veulent simplement être branchés et veulent être des citoyens du monde », souligne Katherine Haralambous, porte-parole pour le Collège Marianopolis.
 

Marguerite Corriveau, porte-parole pour le Cégep Vanier, explique que les étudiants en sciences souhaitent faire des études collégiales en anglais afin de mieux comprendre les rapports et les études scientifiques, qui sont en majorité rédigés en anglais. « Ils veulent comprendre ce qu'ils lisent, même s'ils choisissent de poursuivre leurs études en français et de travailler en français », précise Mme Corriveau.
De plus, en étudiant en anglais au cégep, les étudiants ont ensuite un plus grand choix lorsqu'ils veulent poursuivre aux études supérieures, selon Mme Corriveau.

    Ils augmentent leurs chances d'être admis dans une université.
    Marguerite Corriveau, porte-parole du Cégep Vanier

Audrey Levac a décidé d'étudier au Collège John Abbott afin de mieux maîtriser la langue de Shakespeare, qu'elle a apprise informellement avec ses coéquipières d'une ligue de hockey amateur.

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