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Québec envisage d’offrir un DEC par cumul



La ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David
Photo: Annik MH de Carufel Le Devoir La ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David

8 juillet 2016 |Philippe Orfali |Article publié par Le Devoir.com - Conscient que les parcours scolaires sont de plus en plus variés, le gouvernement du Québec envisage la possibilité d’offrir des diplômes d’études collégiales (DEC) par cumul d’attestations d’études, comme c’est déjà le cas au niveau du baccalauréat.

De passage à Toronto, à l’occasion de la réunion du Conseil des ministres de l’Éducation du Canada (CMEC), la ministre de l’Enseignement supérieur, Hélène David, a dit croire que le Québec pourrait emboîter le pas à d’autres provinces en permettant à ses élèves d’obtenir un DEC en cumulant plusieurs attestations d’études collégiales, ce qui est actuellement impossible.

Un peu comme un étudiant universitaire peut obtenir un baccalauréat en effectuant trois certificats, un élève du collégial pourrait ainsi effectuer différentes AEC, d’une durée variant de 300 à 1500 heures, pour ensuite ressortir du cégep avec un DEC.

Assurer la fluidité

« La fluidité des parcours, c’est un sujet dont on parlait très, très peu avant, mais ça semble tellement simple et évident maintenant qu’il faut le rendre facile comme ça tout le temps », a-t-elle déclaré en entrevue au Devoir en marge de la rencontre du CMEC.

Elle souhaite aussi faciliter la tâche aux élèves inscrits à un diplôme d’études professionnelles (DEP) souhaitant effectuer un DEC par la suite, lesquels doivent en ce moment obtenir une dérogation spéciale pour effectuer directement ce transfert.

Le Québec pourrait-il également s’inspirer des provinces voisines dans d’autres domaines, comme la lutte contre le décrochage scolaire, où il fait piètre figure ? Hélène David pense que oui.

Elle vante le réinvestissement prochain de son gouvernement en éducation, sans toutefois mentionner les nombreuses compressions budgétaires effectuées dans les services aux élèves en difficulté au cours des deux dernières années.

« On ne veut plus perdre de jeunes qui ne finissent pas l’école. J’ai l’impression que ça y est, on est conscients de ça. Le réinvestissement en éducation va aller dans ce sens-là. Ce doit être la priorité non seulement du gouvernement, mais aussi de tous les citoyens. »

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