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«Les cégeps, ça marche !»

 

En 2014, le réseau québécois a accueilli 173 383 étudiants inscrits à un diplôme d’études collégiales. -- Photo: Jacques Grenier Le Devoir
 

Ce texte fait partie d'un cahier spécial. -

Cela revient de façon périodique. On remet en question la pertinence des cégeps, une institution que l’on trouve seulement au Québec. Mais le réseau collégial québécois, en place maintenant depuis plus de cinquante ans, a toujours su résister à ces remises en question de son utilité. « C’est que, peu importe ce qu’on en dit, les cégeps, ça marche, rappelle Bernard Tremblay, le nouveau président et directeur général de la Fédération des cégeps. À preuve, le Québec a le plus haut taux de diplomation postsecondaire au Canada, et c’est grâce au réseau des cégeps. »

Quelques chiffres
Le réseau collégial québécois compte 48 cégeps, dont 5 anglophones, répartis sur l’ensemble du territoire. On trouve aussi 5 écoles nationales, chacune rattachée à un cégep et spécialisée dans un domaine où elle a l’exclusivité. S’ajoutent à cela 48 centres de transfert de technologie (CCTT) dont les activités de recherche appliquée sont arrimées aux besoins des entreprises.
 
En 2014, le réseau québécois a accueilli 173 383 étudiants inscrits à un diplôme d’études collégiales. De ce nombre, 47,8 % sont inscrits au secteur préuniversitaire, 46,1 % au secteur technique et 6,7 % en Tremplin DEC. « Le Tremplin DEC nous permet d’accueillir des étudiants qui n’ont pas tous les prérequis pour l’inscription ordinaire. Avec le Tremplin DEC, on leur permet de faire leur mise à niveau au cégep. » Le réseau offre 9 parcours préuniversitaires et 132 programmes techniques. On compte aussi 27 357 étudiants en formation continue.
 
Le nombre d’étudiants est-il stable ou craint-on une baisse d’effectifs ? « Depuis quelques années, les estimations du ministère de l’Éducation prévoient une baisse des effectifs au collégial causée par une baisse démographique générale. C’est qu’il y a aujourd’hui moins d’étudiants qui sortent du secondaire qu’il y en avait il y a quelques années. Par contre, nous n’avons pas encore senti cette baisse d’effectifs. Il faut dire que les cégeps ont fait énormément d’efforts pour recruter de nouveaux étudiants, et c’est sans doute ces efforts qui ont permis de contrer, du moins pour le moment, la baisse démographique. »
 
Présence des filles
 
On compte présentement chez les cégépiens 58,2 % de filles contre 41,8 % de garçons. « Les filles sont nettement plus présentes que les garçons. Mais cela est en lien avec la réussite des garçons au secondaire, où le décrochage des garçons est supérieur à celui des filles. Si l’on veut établir un meilleur équilibre au collégial, il faut trouver une façon de régler le problème des garçons au secondaire. C’est là que se situe le véritable défi. »

Domaines en pénurie
 

La Fédération des cégeps a identifié 15 domaines d’études où l’on peine à recruter suffisamment d’étudiants pour répondre à la présente demande en main-d’oeuvre. Cela va de la technologie d’analyses biomédicales aux soins infirmiers en passant par la gestion de commerces et la technologie de l’architecture, pour ne nommer que ceux-là. Pourquoi peine-t-on à attirer des étudiants dans des secteurs où il y a pourtant pénurie de travailleurs qualifiés ?
 
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Le calendrier des portes ouvertes dans les collèges est accessible sur le site du Service régional d’admission du Montréal métropolitain (SRAM) : www.sram.qc.ca/le-sram/portes-ouvertes