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Numérique et éducation - Un groupe de jeunes éthiciens appelle à la prudence

26 août 2015  |Fabien Deglise |Article paru sur Le Devoir.com ---

Distractions, paresse intellectuelle, dégradation des liens sociaux, banalisation du plagiat, diminution des capacités de mémorisation et possible dépendance à certaines technologies restrictives : l’introduction d’outils numériques dans les écoles du Québec n’est pas sans risques, estime un groupe de jeunes éthiciens qui appellent du coup à une introduction raisonnée de la technologie dans le système d’éducation, avec prudence et esprit critique.
 

Photo: C. Franke Getty Images
Le CEST-Jeunesse craint que le numérique ait un « effet négatif sur le développement social des élèves ».

Dans un avis d’une trentaine de pages intitulé L’éthique et les TIC [technologies de l’information et des communications] à l’école : un regard posé par des jeunes et dévoilé au début de la semaine, la section jeunesse de la Commission de l’éthique en science et en technologie (CEST-Jeunesse) reconnaît que la technologie est désormais ancrée dans le quotidien des jeunes du Québec et qu’elle impose par le fait même sa présence dans le monde de l’éducation. Ces outils ne devraient d’ailleurs pas voir bannir leur usage pédagogique, écrivent les auteurs, puisqu’ils rapprocheraient les jeunes de l’école et offriraient de nouvelles façons de lutter contre le décrochage scolaire. Mais leur entrée dans les salles de classe doit se faire avec précaution, ajoutent-ils, et ce, afin d’éviter les nombreux « effets indésirables » qui peuvent venir avec.
 
Nombreux écueils
 

Les écueils ne manquent pas, selon ce groupe de jeunes éthiciens qui craignent, entre autres choses, que la grande quantité d’information à laquelle les TIC donnent accès aux élèves n’encourage à la longue une « certaine paresse intellectuelle ». « Le simple accès facile, rapide et sans effort à l’information pourrait mener à accepter cette information telle quelle, à la retransmettre sans chercher à la comprendre », peut-on lire dans l’avis. Du coup, « l’élève doit apprendre plus que jamais à exercer son esprit critique pour aller au-delà de l’information et acquérir un réel savoir ».

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