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Nouvelle compression dans le réseau collégial : le Cégep de Drummondville s’inquiète pour la qualité des services rendus aux étudiants

 

Mercredi 28 septembre 2011 –le Cégep de Drummondville s’inquiète pour la qualité des services rendus aux étudiants.C’est à l’unanimité que les membres du conseil d’administration du cégep de Drummondville ont adopté, hier soir, une résolution exprimant leur profond désaccord et ses vives préoccupations  au gouvernement du Québec concernant l’annonce, la semaine dernière, d’une compression budgétaire de 29,8 millions $ au réseau collégial public.

En plus de s’ajouter à la compression récurrente de 31,3 millions $ annoncée en mai dernier, cette nouvelle compression survient en pleine année scolaire, alors que les budgets des cégeps sont adoptés et les plans d’effectifs finalisés. Localement, celle-ci représente une somme d’environ 350 000 $. Les discussions se poursuivent entre la Fédération des cégeps et le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) afin d’amenuiser les impacts de cette annonce.

Au dire de la présidente du conseil d’administration du cégep de Drummondville, Me Annie Durocher, l’annonce de cette compression additionnelle est en totale contradiction avec le discours gouvernemental selon lequel l’éducation est la priorité.

«Notre budget 2011-2012 a été adopté en juin dernier. Nous avons présenté des revenus et dépenses équilibrés à la suite d’un travail colossal mené par notre équipe de direction après l’annonce de la première compression. Malgré la loi, plusieurs collèges ont été obligés de déposer un budget déficitaire. Nous y sommes parvenus tant bien que mal sans toucher à notre capital humain, notre principale richesse, ni à la qualité des services offerts aux étudiants. Et maintenant, après avoir affirmé que l’éducation est une priorité, les règles de financement changent en cours d’année», a-t-elle déploré.

«Nous comprenons l’effort demandé par le gouvernement pour atteindre l’équilibre budgétaire dès 2013-2014, mais cette compression est inéquitable, a renchéri la directrice générale du cégep de Drummondville, Brigitte Bourdages. Elle touche les commissions scolaires et les cégeps uniquement, et plus durement encore les cégeps. Notre réseau tient pourtant une place centrale face aux défis auxquels le Québec est confronté. La formation d’une main-d’œuvre qualifiée, notamment, interpelle très directement les collèges.»

Plus grande stabilité financière
Le réseau collégial souhaite établir avec le MELS une planification financière à plus long terme, sur un horizon de cinq ans, par exemple. Conséquemment, les cégeps seraient en bien meilleure posture pour assurer leur développement tout en demeurant au service de la communauté et pour maintenir la pérennité ainsi que la qualité des services de formation dans tout le Québec.

«Le gouvernement doit mettre fin à l’approche «yo-yo» selon laquelle les périodes de compression et de réinvestissement se succèdent les unes aux autres. Entre les années scolaires 1992-1993 et 2011-2012, 167 millions $ ont été réinvestis dans le réseau collégial… tandis que les compressions récurrentes ont été de l’ordre de 307 millions $», a souligné Mme Bourdages.

La directrice générale du cégep de Drummondville ne se berce pas d’illusions : il sera difficile pour son administration de mettre en oeuvre la compression à court terme sans toucher, directement ou indirectement, aux services aux étudiants. Du même souffle, elle rappelle que dans un cégep, l’ensemble des services et des ressources est au bénéfice de l’étudiant, qu’il soit à l’enseignement ordinaire ou encore à la formation continue. En ce sens, l’expression manifeste des deux valeurs fondamentales du projet éducatif du collège, l’accessibilité et la réussite, seront mises à rude épreuve.

«Après avoir sabré drastiquement dans nos dépenses de fonctionnement pour protéger des emplois et des services, nous voilà de nouveau face à ces choix déchirants. Il nous faudra certainement nous pencher sur les heures d’ouverture de nos différents guichets de services ou encore sur l’organisation d’événements rassembleurs qui célèbrent les réussites de nos étudiants. Certains projets pourraient également être mis sur la glace tandis que d’autres risquent d’être interrompus», a avancé Brigitte Bourdages, en assurant néanmoins le milieu que son organisation continuera d’être proactive pour saisir d’éventuelles opportunités.

Rappelons que les cégeps sont financés par le gouvernement du Québec dans une proportion de 88 %. Ils génèrent eux-mêmes les 12 % restants par leurs services autofinancés, leurs services de la formation continue et leurs services aux entreprises, notamment.

À propos du Cégep de Drummondville
Le Cégep de Drummondville offre de la formation initiale à plus de 2100 étudiants inscrits dans six programmes préuniversitaires et dix programmes techniques menant à l'obtention d’un diplôme d'études collégiales. Le secteur de la formation continue propose par ailleurs une quinzaine d’attestations d'études collégiales visant la réinsertion professionnelle à plus de 250 étudiants. Véritable milieu de vie, le collège se veut à l’image de sa communauté : dynamique et résolument tourné vers l’avenir.

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BAS DE VIGNETTE : Le Cégep de Drummondville ne voit pas comment il pourrait faire face à la nouvelle compression budgétaire annoncée par le gouvernement du Québec sans toucher directement ou indirectement aux services aux étudiants.(Photo d’archives)

Pour informations : Brigitte Bourdages
Directrice générale
Cégep de Drummondville
819.478.4671, poste téléphonique 4501
bourdagesb@cdrummond.qc.ca

Source : Dominic Villeneuve
Conseiller en communication
Cégep de Drummondville
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