Trop vite condamnés; un article de Brigitte Breton dans Le Soleil

Québec, le 5 juillet 2010- Les écoles secondaires viennent de laisser partir les premiers finissants issus de la réforme de l'enseignement au Québec. Un lot de petits cancres, d'élèves cobayes qui auront du mal à poursuivre des études collégiales? Cessons donc de stigmatiser ces jeunes, futurs techniciens et professionnels.
À écouter certains, on pourrait croire que rien ne sera plus jamais pareil dans les cégeps à partir de la rentrée de l'automne. Une bande de jeunes ignares, incapables de suivre un cours magistral et qui n'ont jamais appris une règle de grammaire ou une table de multiplication, envahiront les classes auparavant remplies d'élèves parfaitement formés dans toutes les matières...

En dénigrant ainsi tout ce qui s'est fait depuis 2000 dans les écoles primaires et secondaires, on oublie qu'une réforme a été mise en branle pour combler les lacunes relevées dans le régime précédent.

Ce n'est pas la première fois que les cégeps devront s'adapter à des changements de programmes, à un curriculum renouvelé et à de nouvelles approches pédagogiques. Bien avant l'arrivée de la cohorte «100 % réforme», les collèges ont dû mettre en place des mesures de soutien pour faciliter l'intégration des petits nouveaux. Les problèmes d'arrimage entre la formation reçue au secondaire et celle attendue des cégeps ne datent pas d'aujourd'hui...

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