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Un cégep bilingue en banlieue de Montréal à l'étude

Article publié par Le Devoir.com- Marco Fortier

Le poids des francophones a diminué de 10 points (de 76 % à 66 %) dans la zone de recensement de Vaudreuil-Soulanges entre les années 2001 et 2016.
Photo: iStock

2 mars 2020- Un projet de cégep bilingue à Vaudreuil-Dorion, en banlieue de Montréal, soulève des inquiétudes pour la pérennité de l'enseignement supérieur en français. D'autres voix craignent que cette initiative affaiblisse les cégeps environnants au nom d'une « course à la clientèle » et d'une « marchandisation » de l'éducation collégiale.

Ce campus bilingue accueillerait environ 1000 étudiants, indiquent des documents obtenus par Le Devoir. Il est porté par deux cégeps francophones, Gérald-Godin et Valleyfield, ainsi que le cégep John-Abbott, un établissement anglophone de l'Ouest-de-l'Île. L'ouverture est souhaitée pour la rentrée scolaire de l'automne 2021.

Cette antenne collégiale répondrait à des besoins criants de formation dans cette région à la croissance démographique fulgurante — la plus forte au Québec —, souligne le cégep Gérald-Godin. Le nombre de jeunes de 15 à 19 ans doit augmenter de 17,3 % d'ici l'année 2026 dans la seule MRC de Vaudreuil-Dorion. Il y aura alors 10 720 jeunes de ce groupe d'âge.

« Le besoin pour de la formation collégiale à Vaudreuil-Dorion nous apparaît clair », dit Jonathan Gagné, porte-parole du cégep Gérald-Godin, établi dans l'ouest de Montréal. Le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur (MEES) a confirmé au Devoir que le projet est à l'étude.

Ce campus offrirait des programmes techniques et préuniversitaires en français et en anglais, mais aucun diplôme ne serait bilingue, explique Jonathan Gagné. Les élèves étudieraient uniquement en français ou uniquement en anglais. Onze programmes seraient en français et quatre en anglais, indique un document préparé par le cégep Gérald-Godin, que Le Devoir a obtenu.

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