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Le cégep Édouard-Montpetit rêve d’un pavillon de la santé et de l’innovation

Teste publié par Courrier du Sud - par Ali Dostie



Une esquisse de ce à quoi pourrait ressembler le pavillon de la santé et de l’innovation. Il ne s’agit pas d’une conception définitive. (Photo : Gracieuseté)

2 juillet 2019 - Le cégep Édouard-Montpetit (CEM) souhaite se doter d’un pavillon de la santé et de l’innovation qui réunirait ses actuelles cinq cliniques de santé accessibles à la population, en plus d’en créer de nouvelles. Un agrandissement de 11 000 m2 dont les visées sont multiples, dont celle d’accroître le nombre de diplômés en Soins infirmiers.

«Nous voulons exercer un leadership et un rôle important pour la formation, l’innovation et la recherche en santé», affirme le directeur général du cégep Édouard-Montpetit Sylvain Lambert.

Ce pavillon offrirait un espace structurant pour l’enseignement des professions de la santé. Actuellement, les cliniques-écoles de denturologie, d’hygiène dentaire, de lentilles cornéennes, de lunetterie ainsi que la clinique de santé sont réparties un peu partout au sein de l’établissement. Regrouper ces cliniques en un seul et même pavillon faciliterait l’accès à la population.

L’établissement entend de plus bonifier l’accès aux soins et ainsi diminuer les listes d’attente dans la région.

À la clinique de santé où sont formées les infirmières, un médecin reçoit des patients une fois par semaine. Le Cégep souhaite multiplier le nombre de cubicules de consultation – actuellement six –, augmenter le nombre de médecins qui y pratiquent et s’assurer que la clinique soit ouverte à l’année.

Dans une approche favorisant l’interdisciplinarité, une clinique en échographie et possiblement une en imagerie médicale pourraient être mises sur pied.

La création d’un nouveau pavillon serait aussi l’occasion de prendre le virage technologique, alors que certaines cliniques datent de plus de 40 ans, rappelle M. Lambert.

«Nous voulons offrir un environnement technologique haut de gamme, exprime-t-il. Le pavillon de la santé et de l’innovation est assez novateur et ambitieux.»

Le Cégep imagine un étage dédié à l’innovation qui permettrait de tester de nouvelles pratiques professionnelles et participer à l’évolution de la simulation en santé. Des discussions sont en cours à cet effet avec des partenaires privés.

Plus d’infirmières praticiennes

Au fil des réflexions qui durent depuis deux ans, le projet a pris de l’ampleur tout particulièrement quant à ses visées pour la formation des infirmières. Le CEM veut offrir un milieu d’apprentissage encore plus axé sur l’aspect pratique, afin de mieux préparer les étudiants à intégrer les milieux de stage.

«On veut offrir une plus grande alternance travail-études dans la clinique, avant que les infirmières se retrouvent en stage en milieu privé ou en centre hospitalier. On a constaté qu’une fois à l’hôpital, il y avait encore des apprentissages à faire; le choc était trop grand», témoigne Sylvain Lambert.

«Nous voulons améliorer la réussite éducative et assurer les apprentissages dans un milieu contrôlé», poursuit-il.

L’établissement espère augmenter le nombre de diplômés en Soins infirmiers. Environ le tiers terminent après trois ans.

«Puis, avec une plus grande capacité, on augmente aussi le nombre de diplômés», ajout-t-il.

Le Cégep a approché l’Université de Sherbrooke avec en tête l’idée de créer des laboratoires/cliniques pour l’unification du programme collégial de Soins infirmiers et d’un programme universitaire de Sciences infirmières. Les étudiants pourraient compléter un DEC-BAC unifié en quatre ans.

«Ça s’est fait dans une réflexion commune. Il existe déjà des DEC-BAC passerelles. Il y avait une crainte que l’on arrive avec quelque chose de semblable, mais nous avons établi que ce serait quelque chose de novateur, sur lequel on travaillerait en collaboration», assure M. Lambert.

À terme, l’objectif est donc de former davantage d’infirmières et de proposer un parcours de professionnalisation jusqu’au statut d’infirmière praticienne spécialisée (IPS).

«Et nous savons que le gouvernement a une grande ouverture à l’égard des IPS», s’enthousiasme le directeur général.

D’autres partenaires tels que le ministère de l’Éducation, le ministère de la Santé et des Services sociaux ainsi que le Centre intégré de santé et services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est ont été approchés.

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